Grèce – 1ère partie

Du 9 juillet au 18 juillet – La Grèce : Kastriaki, Athènes, Epidaure

Chaleurs, Cigales et antiquités

 

             9 juillet, nous sommes partis le matin d’Ohrid en Macédoine en stop. Il est 14h30 et nous passons la frontière grecque en compagnie de Marcellina et Adelina. De retour dans l’Union européenne, c’est un peu comme si nous rentrions chez nous. Marcellina a notre âge et est cordonnière, Adelina, un peu plus jeune, est à l’école des beaux arts. On rigole bien. Aussi elle évoque avec nous le problème de l’église orthodoxe, très présente dans les décisions du gouvernement (tous les grecs nous en parleront). Elles nous disent qu’il y a un train qui part de Florina pour Thessalonique, d’où l’on pourra prendre ensuite le train pour Athènes. Quand elles nous déposent dans le centre, le train part dans quelques minutes nous hésitons…et puis nous choisissons de continuer en stop. Aujourd’hui, ça a très bien fonctionné alors nous tentons encore notre chance. 15min plus tard, une voiture s’arrête : Ana va vers Trikala à 200km au sud (bien après la ville écrite sur notre ardoise). En parlant, elle nous dit que c’est à coté de Kalambaka où se trouvent les météoras (monastères orthodoxes en haut de pics rocheux). Nous lui demandons de nous laisser là-bas. Ça fait un bon bout de chemin ensemble, aux sons de Yann Tiersen et de musiques grecques, nous avons le temps de faire connaissance. Ana a 34ans et travaille dans le contrôle qualité des autoroutes. Elle aime beaucoup les films français et a un chat. Nous parlons de pleins de sujets différents, c’est une personne très gentille, drôle et intelligente. La belle rencontre quoi ! Entre nous trois il y a une réelle alchimie. Nous nous arrêtons plusieurs fois sur la route, pour un café frappé, prendre quelques photos. C’est un super voyage ! Elle nous remercie même de cette ballade, c’est le monde à l’envers car c’est nous qui lui sommes infiniment reconnaissants de nous faire partager ce moment. Nous arrivons à Kalambaka, elle nous dépose dans le centre. Nous nous disons au revoir avec un CD de musiques traditionnelles grecques en cadeau. C’est avec un petit pincement au cœur que nous quittons Ana, nous aurions bien continué la route avec elle. Un grand merci à toi Ana, j’espère que l’on se reverra !

             Nous nous installons à la première terrasse devant nous afin de manger. Il fait face à d’immenses tours rocheuses qui sont incroyables. Nous commandons une salade, des légumes et une carafe d’eau. Première surprise, une petite entrée est offerte comme le seront les petits fruits en dessert. Deuxième surprise, l’homme de la table voisine nous propose le reste de sa bouteille d’eau. Ce sont 2 américains, papa et son fils Marshall. Marshall vit à Istanbul et est marié avec une turque. Nous échangeons nos contacts afin d’avoir quelques conseils pour la Turquie. Papa américain est très intéressant et a l’air d’avoir pas mal voyagé. Aussi il accueille des réfugiés aux États-Unis et nous parle de leurs situations. Après qu’ils partent nous regardons les hôtels ou auberge de jeunesse, hélas l’endroit est touristique et tout est très cher pour notre budget. Nous optons pour le camping. Nous marchons 1,5km à la sortie de la ville et rejoignons Kastriaki.

              En route, le soleil décide comme nous de terminer doucement sa journée et nous offre un dernier beau spectacle. En entrant dans le camping, nous sommes hélés par un homme devant un grand barbecue, à la terrasse du restaurant familial. A la réception, on nous demande un passeport, puis : « Allez vous installer où vous voulez ! ». Le camping est boisé, avec différentes parties, nous nous installons à coté d’un belge qui fait les Balkans à pied et en stop depuis le plat pays. Des rafales de vents amènent la pluie et l’orage, nous nous dépêchons de monter notre tente.

Monastère des météores – monastery of meteoras

                 Le 10 juillet, nous nous levons après une nuit agitée par la chaleur, les aboiements des chiens, les bruits des poules se prenant pour des coqs et des voitures. Autant dire pas très reposante. Nous plions tout et nous laissons nos sacs à la réception. Nous prenons le bus municipal pour monter voir les monastères suspendus en haut des pics rocheux. C’est très impressionnant à voir. Les monastères paraissent sortis de nul part et arrivés là par magie. Le défi de la construction suscite l’admiration, et le cadre naturel encore plus. La route très escarpée monte comme en haute montagne. Nous nous arrêtons au principal appelé monastère du grand météore, Metamorfosis. C’est le plus grand de tous ces monastères et celui qui a toujours été occupé. Dans la file d’attente, on voit un prêtre orthodoxe vêtu de noir et à la longue barbe dans une nacelle au dessus du vide. Chacun sa file pour rejoindre le monastère. Vous pouvez visiter les anciennes cuisines, un ossuaire, le musée avec des peintures de guerres…bref rien de très intéressant comparé à la vue. L’église paraît au premier abord plutôt jolie malgré ses couleurs criardes mais une fois que l’on regarde de plus près ce que représentent les peintures, on aime tout de suite beaucoup moins. Des décapitations sur tous les murs et de toutes les manières (à l’épée, à la double épées, à la lance, à la scie à deux-mains…), des supplices et autres activités réjouissantes. En ressortant, on profite de la jolie vue pour faire des photos mémorables et graver la beauté du paysage dans nos mémoires.

            Nous redescendons ensuite un petit peu à pied pour voir celui voisin appelé : monastère de Varlaam. On a tout de suite aimé sa magnifique place qui donne sur une vue pour le moins spectaculaire. Plus petit et plus authentique que l’autre, on apprécie la beauté et la sérénité du lieu. Son église est une merveille de couleurs et d’arts. Sièges sculptés, tables en marqueterie et surtout des peintures rayonnantes de magnifique tons bleu, rouge, ocre éclairées par la lumière rouge des vitraux. A découvrir absolument.

              Mais il est 16h et les monastères ferment. Nous sommes mis dehors de façon un peu abrupte. Vu l’heure, nous nous décidons pour rentrer à pied. Sur la carte, il y a un sentier de randonnée qui redescend à travers les falaises. Nous trouvons son entrée par déduction de petites pierres empilées car elle est mal indiquée (pour ne pas dire pas du tout). Nous suivons un tout petit chemin au milieu des météores et des roches. C’est extraordinairement beau, sauvage et nous sommes absolument seuls. Petits êtres vivants aux pieds de ces géants rocheux. Le chemin est indiqué par des pierres empilées les unes sur les autres. Nous nous disons qu’heureusement nous pratiquons la randonnée pour savoir lire ce type d’indications et déceler la voie. De plus, nous chérissons nos chaussures de randonnée ! La pente est raide, glissante et nous passons au milieu d’une végétation plutôt sèche. Mais ce que ça vaut le coup ! C’est magnifique ! Nous savourons cette ballade inoubliable. On prend réellement la pleine mesure de ces merveilles de la nature. La piste n’est pas facile à suivre, nous finissons d’ailleurs par la perdre à la toute fin. A l’oreille, nous bifurquons vers la route. Nous mettons le pouce afin qu’une voiture nous dépose dans le village plus bas. Une voiture avec un couple russe s’arrête et ils nous déposent gentiment juste devant notre camping. Il est 17h passé, après s’être décidé pour une nuit de plus au camping et avoir remonté la tente, nous filons plonger une tête dans la piscine.

               Mardi 11 juillet, nous devions arriver à Athènes aujourd’hui. Mais, ce matin Thomas vient d’annuler sa proposition d’hébergement via couchsurfing. Hélas, cela fait plus d’un mois que nous pensions dormir chez lui et nous voilà le jour de notre arrivée sans hébergement. Nous regardons les auberges de jeunesse, les pensions, les hôtels…rien dans nos prix et tout est déjà complet. Nous tentons sur AirB&B et chanceux, nous trouvons une chambre dans nos prix pour nos 4 nuits dans la capitale. Nous entamons la route pour aller faire du stop, optimistes ! Mais dans un trou, en descendant, je me tords la cheville (toujours la droite bien sûr). Bon ce n’est pas trop grave, elle fonctionne, nous continuons. On se place, une première voiture nous prend pour nous déposer à la sortie de Kardista. Théo a environ 65ans, nous fait monter dans sa BMW série 3. Nous le notons car c’est souvent les personnes qui ont des petites voitures, anciennes ou familiales qui s’arrêtent. Pas les superbes 4×4 flambants neufs ou les Mercedes, Audi et cie. Donc Théo et sa BMW remontent le niveau de sympathie des personnes pouvant se payer ce genre de voiture. Surtout qu’il ne parle pas anglais, seulement grec. La conversation est assez courte durant ce trajet d’une trentaine de kilomètres, nos gestes ne nous aident pas plus à nous comprendre, seulement qu’il pourra nous déposer plus loin que la ville qu’on pensait. Il nous dépose à la sortie de la ville de Kardista car il s’arrête chez BMW pour la boite de vitesse (nous mettons un sens sur ces gestes maintenant). Nous marchons pour aller à la station essence d’à coté. Il fait pas loin de 40 degrés et nous sommes un peu au milieu de nulle part. L’endroit ressemble à un décor de western dans le désert. Rien, il fait chaud et un cadavre de chien en décomposition avancée complète le tableau. Les voitures passent très vite. A la station, presque aucune voiture et toutes retournent vers la ville, ou refusent. Nous en profitons pour aller aux toilettes, boire de l’eau et manger… des chips et des biscuits secs, seules choses comestibles qu’il y avait à la station (sinon c’était huile de vidange au menu). Nous retournons mettre le pouce mais nous n’y croyons pas trop… On brûle sous la chaleur et le désintérêt des conducteurs allongent le temps. Après une petite demi-heure, sous le cagnard, un pick-up s’arrête et recule. C’est pour nous ! Oui ! Youpi ! Thalis nous dit de mettre nos sacs à l’arrière et de monter. Il va environ 20km plus loin. Tout heureux de nous avoir trouvé, il appelle sa fille qu’il passe à Aurélien. C’est un homme très enjoué et extraverti. Il fait du coton, « l’or blanc de la région ». Nous faisons l’attraction de sa journée. Nous rigolons bien avec quelques mots d’anglais et de grecs. Il s’arrête acheter du pain à la boulangerie et revient avec 2 muffins au chocolat pour nous. Cela égaye nos cœurs et nos papilles. Un amour de vrai papa poule. Ils sont encore chauds et délicieux ! Il nous dépose sur la route avant de tourner dans le village. Cela nous remonte le moral mais la situation semble plus compliquée. Un bus pour Athènes s’arrête juste devant nous. Il est déjà 15h et Athènes est encore à 280km. Nous hésitons mais…il ne nous reste que 3euros (nous avions oublié de retirer avec le souci de la cheville). Pas assez pour payer ne serait-ce qu’un ticket. Le bus repart. Et nous revoilà au milieu de nulle part sous le soleil. Pas le choix, on retourne à la besogne. Après 15min, un van Volkswagen s’arrête. Une famille allemande ! Par la fenêtre, nous demandons à la femme s’ils vont à Athènes, et s’ils peuvent nous emmener ? Elle nous répond oui aux 2 questions avec un grand sourire. Le père était déjà descendu pour nous faire de la place. Et nous voilà, en compagnie Wilfried, Suzanne, leurs enfants (Léa-Marie et Clément) et leur petit caniche en direction d’Athènes. Ils sont adorables et nous passons un chouette moment confortablement installés. Ils nous déposent à Kifissia, à 20km de la capitale. Une rencontre avec une philippine du nom de Michelle (qui nous file un coup de main pour aller au métro), une marche ensemble, un bus et un métro plus tard, nous voilà arrivés à notre maison et à Athènes. Lily, Mimis, Stannis, Alicia habitent un ancien immeuble de 1830 au cœur de la capitale où ils louent quelques chambres. Une grande coloc’ ! Le lieu est superbe. Nous allons manger au restaurant (le Selima) en face 2 burgers maisons (dont un végétarien) excellents et allons au lit de bonne heure, heureux et bien fatigués !

               Après une bonne nuit, nous passons une partie de la journée dans notre belle chambre. Nous profitons de la machine à laver et reposer la cheville. Il fait tellement chaud que le linge est sec en 30min. Dans l’après-midi, nous nous baladons au hasard des rues. Nous arrivons à la porte d’Hadrien, et au temple de Zeus olympien. Sa construction avait commencé en 515 avant J.C. Mais n’a été achevé qu’en 130 car elle a été arrêté plusieurs fois à cause de son coût. C’est sous l’empereur Hadrien qu’il a été fini comme la porte éponyme. A l’origine, il était constitué de 104 colonnes. Aujourd’hui, il n’en reste que 15 debout et une au sol tombée lors d’une tempête en 1852. Nous continuons la ballade jusqu’au stade des panathénées. Il fut inauguré en 330 av J-C et restauré en 1896 où il a été recouvert de 85100 de marbre. Très impressionnant !

             Notre ballade nous amène au Parlement pour voir la relève de la garde. Face au soleil deux soldats en tenue traditionnelle militaire (avec pompons aux chaussures) se tiennent droits sans un mouvement. Ni les mouches, ni les rayons lumineux, ni les écoulement de sueurs, ni la soif les font frémir. D’ailleurs un plus haut gradé leur sert l’eau et éponge leur transpiration. Soudain un son de tambour, un mini-cortège s’avance mécaniquement. Ils lèvent haut la jambe droite à chaque fois pour la claquer au sol. Ils rejoignent les deux autres et ensemble entament une chorégraphie très robotique, à la limité de l’absurde (on l’imaginerait bien dans un spectacle tant elle nous semble incongrue). Il n’empêche que leurs gestes sont hypers précis. Dorénavant nous ne dirons pas réglé comme une horloge suisse, mais réglée comme une chorégraphie militaire grecque. Nous préférons garder dans nos têtes les images des monuments. Nous rentrons après cette belle introduction de l’antiquité grecque.

            13 juillet 2017, nous nous levons aux aurores pour aller visiter l’Acropole. L’Acropole était le centre religieux d’Athènes durant l’Antiquité. Située en haut d’une des collines d’Athènes, elle surplombe la ville. La plupart des bâtiments ont été construits au Vème siècle avant J-C. Beaucoup sont détruits mais il reste plusieurs temples et ils sont petit à petit restaurés. Nous arrivons avant l’ouverture afin d’être un peu tranquilles. Cependant nous ne pouvons pas nous mettre dans la file car nous devons faire place à un cortège militaire qui amène le drapeau grec. Comme hier, leur démarche est chorégraphiée au millimètre, au claquement de leur chaussure sur le sol. Ils rentrent, on attend encore. Ça y est, on peut rentrer. Tous pressés, nous grimpons la porte Baulé avec les premiers rayons rasant du jour. Bien que prévenue, je suis pour ma part très surprise de la quantité d’échafaudages et de grues qui entourent le Parthénon. En plus les nouveaux morceaux de marbres qui complètent le temple sont blancs (car neuf), ce qui contraste mal avec le beige du vieux marbre. Le temple d’Athéna Niké lui, a été entièrement restauré. Mais nous sommes encore plus déçus de ne pas pouvoir nous approcher. Nous ne pouvons que marcher autour des bâtiments mais pas aller dedans. Le Parthénon est pour le moins impressionnant quand même, on imagine facilement sa majesté ancienne. Hélas, il lui manque sa célèbre frise dont 70m sont exposés au British Museum de Londres et ne sera sûrement jamais restituée. Il faut savoir que sûrement plus de la moitié des pierres de l’Acropole sont dans des musées notamment en Angleterre. La Grèce a plusieurs fois fait des demandes de restitution mais l’Angleterre a refusé. Nous redescendons en découvrant les ruines du théâtre de Dionysos qui est très impressionnant. Même s’il n’en reste plus grand chose, sa capacité d’accueil devait être très importante.

          Vu que nous sommes jeudi et qu‘il est encore tôt, nous en profitons pour aller visiter le musée Benaki. Car jeudi c’est gratuit ! 😀 Ce musée privé renferme de très belles collections d’antiquités mycéniennes, d’antiquités grecques et une étonnante mais très complète collection de costumes traditionnels. Nous avons beaucoup aimé. Une chose nous a particulièrement marquée : des peintures représentant l’Acropole et la ville d’Athènes au XVIIIème siècle… Il n’y avait presque rien ! On y voit l’Acropole, le temple de Zeus et une petite bourgade perdue au milieu de champs. Incroyablement différence avec aujourd’hui.

              Après une longue sieste, nous allons au théâtre Hérode Atticus pour écouter un concert de Yann Tiersen. Pas vraiment typique mais quand nous souhaitions réserver des places de spectacle pour le Festival d’Epidaure (important festival de théâtre en Europe) il y a 2 mois de cela, tout était plein sauf le concert de Tiersen. Alors nous nous sommes dis qu’un peu de nostalgie française nous ferait pas de mal. Le lieu est magique. Le théâtre a presque 2000 ans. L’essence même de la tragédie grecque. Cela devait être quelque chose à l’époque. Mais ce soir, Yannou avec son piano tout seul…ça fait un peu juste. Le concert est beau mais sûrement plus adapté à une salle intimiste qu’à un théâtre ouvert de 5000 places. Nous sommes heureux quand même d’avoir pu découvrir ce lieu incroyable, duquel on voit la ville s’illuminer au loin.

            Vendredi 14 juillet : Bonne fête nationale et vive la révolution française ! Sur ces belles exclamations, nous faisons une journée repos et organisation de la suite. Nous essayons de planifier la suite de notre trajet en Grèce mais nous n’arrivons pas à trouver des options dans nos prix pour aller sur les îles grecques. Après les grosses chaleurs de l’après midi, nous sortons faire quelques visites. D’abord la bibliothèque d’Hadrien, que nous voyons de l’extérieur car déjà fermée. Ensuite l’Agora Antique. L’Agora se situe en bas de l’Acropole et était reliée par une route avec celle ci à l’Antiquité. L’Agora était le centre administratif de la ville. Il reste beaucoup de ruines mais comme l’Acropole, ils essaient de reconstruire les bâtiments. On peut donc voir debout un long bâtiment où se trouvaient des échoppes à l’époque. Cela permet de se sentir un peu comme à l’antiquité grecque. Sauf que les statues ont au choix perdu leurs têtes et bras, soient n’ont été que retrouvées leurs têtes. Un très beau temple tient encore très bien debout, superbement conservé. Ensuite nous profitons de l’heure tardive pour aller voir le couché de soleil sur l’Acropole depuis la colline Phillopappos. Avec la lente déclinaison de l’astre solaire, le vieux Parthénon s’allume sur fond bleu. Puis nous rentrons. En passant nous nous arrêtons manger des falafels à notre restaurant peu cher préféré: le Not just falafels, (qui se situe à 5 mètres de là où l’on dort).

             Le 15 juillet : Nous quittons notre belle maison pour Epidaure (ou Epidavros en grec). C’est paraît-il le théâtre antique le mieux conservé de toute la Grèce. Nous avons des places de spectacle pour le soir. Au programme :Les Bacchantes d’Euripide dans le célèbre et antique théâtre d’Epidaure. Ça fait rêver mais pour cela encore faut-il y arriver. Nous prenons le bus qui nous dépose à l’ancienne ville d’Epidaure qui se situe sur la côte. Nous marchons 3km pour rejoindre le camping où nous avons réservé nos nuits. Arrivés sur place, les propriétaires des lieux nous proposent pour le même prix une chambre. Spartiate, un peu miteuse mais grande, nous acceptons. Après avoir posé nos sacs, nous repartons dans le centre pour attendre une navette car le théâtre est au milieu de nulle part à 16km. Nous aurions sûrement pu faire du stop mais nous avions peur de ne pas arriver à l’heure pour le spectacle. C’est pas tous les jours que l’on va voir une tragédie grecque dans un théâtre où elles ont été inventées ! Le théâtre d’Epidaure a été construit au IV av JC. Proportions parfaites, acoustique incroyable. La montagne et la forêt en fond de scène. Nous sommes comblés ! Mise en scène simple et efficace en grec sur-titré anglais. Après notre retour en navette. Nous refaisons notre ballade nocturne de 3km pour rejoindre notre camping.

            16, 17, 18 juillet : Après avoir pas mal vadrouillé ces 2 derniers mois, on est un peu mort ! Alors on en profite d’avoir une chambre à nous, calme, spacieuse, peu chère et à 50m de la mer pour nous reposer. Nous sommes ravis d’être dans une chambre car il y a de nombreux orages. Nous mettons à jour le site internet, le voyage. C’est une vrai pause, les soirs nous regardons le ciel éteindre calmement sa lumière sur la mer. Sur les îles en face de nous, les villes scintillent comme des pépites d’or dans la nuit. Aussi, notre activité principale a été de poster un colis avec des affaires en trop pour la France. Toute une aventure. Nous l’avions préparé à Athènes. Le jour de notre départ pour Epidaure, après avoir demandé à 5 personnes et avoir eu 5 réponses de direction différentes nous avions trouvé la poste fermée car nous étions samedi! Alors nous avons été lundi dans le centre d’Epidaure mais encore fermée car on était l’après midi. Le mardi nous avons enfin pu poster notre colis qui nous aura quand même valu 12 km de marche mais qui nous a permis d’enlever plusieurs centaines de grammes à nos sacs.

Nous reprenons la route le lendemain et nous vous raconterons la suite dans un prochain article.