Corée du Sud

Du 16 novembre au 7 décembre, Corée du sud : Donghae – Wonju – Séoul – Buyeo – Jeonju – Gyeongju – Busan

Kimchi, ramens, mandous, pibimbap : au pays des mets et des lumières!

               Il y a déjà quelques temps, nous traversions la Sibérie en train. Nous vous avions raconté notre périple en bateau entre Vladivostok et Donghae. Nous écrivons notre séjour coréen avec quelques temps de retard et nous nous en excusons. Le temps passe si vite… En ce 16 novembre, nous voici arrivant en Corée du sud. Nous avons débarqué et passons le poste de frontière.

             Nous sommes le 16 novembre, 6 mois sur la route, un nouveau changement de culture et celui-ci pas des moindres. Après quelques mois dans les pays de l’ex-Union Soviétique nous avions nos petites habitudes. Nous maîtrisions les codes et coutumes et surtout un peu de vocabulaire russe. Ici, nous sommes un peu perdus. Disons déboussolés. Au comptoir du poste de frontière, la machine prenant les empreintes nous dit « Bonjour, merci…. » en français. Le choc culturel s’annonce également technologique. Nous partons à la recherche d’un endroit pour manger car il est midi passé depuis longtemps. Nos premiers pas en Corée sont une errance parmi les rues désertes. Les rues se succèdent mais nous ne trouvons rien d’ouvert. Après 30 bonnes minutes, nous ouvrons une porte, c’est chez l’habitant. Une autre, enfin, un petit restaurant. Nous entrons et la cuisinière nous demande ce que nous voulons manger. Tout est en coréen et nous n’avons pas encore suffisamment retenu de vocabulaire. Heu… Ce que vous voulez. De sa propre initiative, elle nous prépare des ramens (nouilles) aux légumes. En cuisine, ça fume, ça frétille, ça tranche et ça égaye l’appétit déjà conquis. Les deux bols qu’elle nous apporte ont l’air délicieux et l’odeur est exquise. Nous sommes affamés. Baguettes coréennes (plus fines et en métal) en main, nous portons à notre bouche une première portion…tout notre corps réagit immédiatement en code rouge : c’est très pimenté !!! Ça brûle les lèvres, la bouche et la langue !!! Le gochujang, pâte pimentée élément de base de la cuisine du pays. C’est un bon aperçu de la suite de notre aventure culinaire coréenne. Aurélien mange tant bien que mal. Barbara peu habituée à la nourriture épicée rajoute discrètement de l’eau froide de sa gourde pour couper le jus piquant. Ce que nous ne savons pas encore, c’est qu’en Corée, vous vous servez vous même de l’eau à la fontaine (nous le découvrirons plus tard). Pour l’instant nous essayons de finir nos plats, très bons si on excepte l’ingrédient piquant.

             Après avoir payé nous nous dirigeons vers le centre afin de faire du stop. Nous avons 2 jours pour rejoindre Séoul environ 200kms plus loin. Nous achetons quelques courses pour le soir dans une épicerie. Les trois femmes qui sont à l’intérieur nous accueillent avec de grands sourires ! Avant de nous mettre en place pour l’auto-stop, nous nous arrêtons à une station service afin d’aller aux toilettes. Le monsieur de la station nous apporte deux verres d’eau chaude pour nous réchauffer, un chewing-gum chacun et des encouragements pour l’auto-stop. Décidément, les coréens sont vraiment très gentils ! Moins de 10 minutes d’attente et une voiture s’arrête. Une belle berline noire. L’homme ne va pas loin mais propose de nous déposer à coté de l’entrée de l’autoroute. Après nous avoir déposé, nous marchons un peu car il n’y a pas de place pour que les voitures s’arrêtent. C’est une belle montée mais après un peu de patience nous voilà à l’entrée d’une petite station essence. Parfait pour l’auto-stop. La nuit n’est pas loin et il commence à faire très froid. Nous y croyons. Un conducteur en voyant notre pancarte commence à ralentir mais sa femme lui dit de repartir… Dommage. Changement de stratégie, nous décidons de noter une ville à mi-chemin pour avoir plus de chance de trouver une voiture. Wonju est à 2h de route et sur la route de Séoul. C’est gagné. Tengo vient vers nous et nous demande si nous allons à Wonju. Oui, il a l’air d’hésiter. Pour l’instant nous ne sommes pas très familiarisés avec le langage corporel et les habitudes des coréens. Alors nous ne comprenons pas tout de suite qu’il propose de nous emmener, surtout que nous ne voulons pas le brusquer. Mais il part faire de la place dans sa voiture et nous dit de monter. Et c’est parti ! Belle voiture, sièges en cuir chauffants. Il nous offre même un thé avec petits gâteaux typiques de la région à la station essence suivante. En Corée, l’auto-stop c’est mieux que les bus VIP ! ^^ Il appelle tout son répertoire et nous jouons les bons français fraîchement arrivés en Corée.

               Tengo nous demande où nous déposer à Wonju, vu que nous n’avons rien réservé il nous propose même de nous aider à trouver un hôtel pas cher via une application. Il nous prévient que ce n’est pas le luxe, mais que c’est le moins cher en Corée du Sud. Nous arrivons à Wonju, surprise de mille et une lumières au centre de celle-ci. Rentrer dans une ville coréenne de nuit pour la première fois, c’est comme comme découvrir une fête foraine toute luminescente de couleurs acidulées, les manèges en moins. Il y a des panneaux et enseignes publicitaires à led partout, même les croix catholiques sont bordées d’un liseré lumineux rouge. La Corée du Sud nous surprend. Tengo s’arrête, il est pressé mais nous accompagne pour faire le check-in. Il repart en coup de vent car il est en retard. A l’accueil, ils ne nous demandent pas nos passeports, mais nous remettent une petite trousse avec la clé de la chambre. Nous sommes tout étourdis en nous retrouvant dans une chambre avec salle de bain privative (et baignoire), écran plat de grande diagonale, box internet privée, bureau avec ordinateur, petite table et petits fauteuils, bouilloire, thé, café, frigo avec rafraîchissement, chaussons et peignoirs le tout pour un budget très abordable. Dans la petite trousse il y a même un set avec brosse à dent, produits de beauté et préservatifs. Nous ne sommes pas dans un hôtel, mais un motel, sûrement des lieux plus propices à tout type de rencontre. Mais nous sommes tranquilles, bien installés et avons une chambre plus grande que notre premier appartement à Paris.

              Le lendemain, nous prenons le bus pour Séoul. En route, c’est fascinant de voir à quel point les campagnes et les villes se mélangent. Les potagers et les champs sont à la sortie immédiate des espaces urbains, la nature jamais loin non plus. Nous voyons la Tour Infinity en construction, qui devrait être une tour invisible une fois achevée. 1h plus tard nous voilà dans la capitale. Nous mangeons à la gare routière d’excellentes ramens et riz sauté. Pour les couverts, c’est amusant, il y a toujours une petite boîte ou un tiroir avec les baguettes. L’eau et les verres sont en accès libre. A chaque fois il y a des petits accompagnements gratuits qui varient, souvent badigeonnés de gochujang. (le plus courant est le choux façon kimchi). Suite au repas, nous allons brièvement découvrir le centre. C’est très propre malgré la rare présence de poubelles, des grands buildings un peu partout. Beaucoup de jeunes garçons en tenues militaires à cause du service obligatoire.

              Après la petite promenade nous reprenons le métro afin d’aller chez Bert, un professeur d’art anglais qui nous accueille en couchsurfing. En chemin nous nous arrêtons dans une enseigne du nom de Paris Baguette pour acheter quelques gourmandises nationales en cadeau, mais les produits ne sont pas très semblables aux nôtres. L’adresse que Bert nous a envoyée indique le Grand Hilton. Et plus nous nous approchons plus c’est une certitude : c’est bien le Grand Hilton. Nous ne sommes pas très à l’aise car nous ne sommes pas sûrs d’avoir une allure adaptée au lieu avec nos vêtements de vadrouilleurs. Mais en fait, Bert loge dans les appartements en face de l’hôtel. C’est Luke son ami australien qui nous accueille. Ça va, vu le bazar dans l’appartement nous ne sommes pas déplacés avec nos sacs à dos. Bert a un chien qui s’appelle Georges (ou Georgie pour les intimes). Très affectif et qui nous saute dessus tout le temps. Nous faisons plus ample connaissance avec Luke en attendant Bert. Celui-ci rentre un peu plus tard. Les 2 se complètent bien, ils ont 35 ans et 37 ans mais ont l’air de 2 adolescents, ils se chamaillent et s’adorent à la fois, ils ont surtout l’air de faire une crise de la quarantaine version adolescente. Qu’importe, ce soir c’est Friday Night Music, nous dansons sur des morceaux choisis à tour de rôle.

                  Samedi, nous partons visiter le vieux Séoul. Nous découvrons le Changdeokgung (ancien palais de la dynastie Joseon). Presque tous les bâtiments historiques sont des reconstructions modernes (durant l’occupation japonaise du XXème siècle, ces derniers avaient modifié les édifices. Les reconstructions ont été faites pour recréer l’architecture orignal). Il fait très froid mais il y a du soleil (c’est à cause de lui d’ailleurs que nous n’avons pas mis nos affaires chaudes ce jour là). Nous avons la chance de déambuler parmi les bâtiments presque seuls. L’architecture coréenne est un régal de couleurs et de motifs. Des verts, rouges, bleus composent les peintures que nous pouvons observer sur les charpentes. Les toitures arquées sont supportées par des poutrelles rondes dont l’extrémité est un motif floral. Par contre très peu de meubles à l’intérieur des pièces. L’ensemble est une visite au calme, dépaysante et c’est chaque fois étonnant de voir les têtes des immeubles environnants dépasser les murs d’enceinte. Pour manger nous découvrons par hasard un petit restaurant délicieux. Nous précisons « pas de piment » pour Barbara, pour le choix d’Aurélien le serveur le met en garde de quelque chose sans que nous comprenions. Hélas Aurélien n’est pas chanceux sur le coup, il a sans le savoir commandé un plat froid avec même des glaçons dans la soupe ! Sauf qu’il fait -5°C et nous sommes frigorifiés. C’était cela certainement que voulait dire le monsieur… Pas idéal pour se réchauffer. En Corée, c’est une réelle aventure culinaire !

                 Nous nous promenons ensuite dans les rues du quartier appelé Bukchon – Hanok village (ancien village en coréen). De jolies rues avec pleins d’anciennes maisons. Nous explorons les ruelles de ce quartier typique, où les toilettes sont chez l’habitant quelquefois. Nous trouvons même une petite maison traditionnelle à visiter. Au loin nous voyons la ville moderne, que nous rejoignons en métro dans le quartier de Myeongdong. Changement radical d’époque, retour aux mille lumières, aux enseignes de marques mondialisées, à la foule entassée. Le plus amusant est qu’au milieu de toute cette affluence, sont présents toute une enfilade de stands de nourriture. A croire qu’en Corée, vous n’êtes jamais à plus de 20 mètres d’un point de restauration. Mais nous tardons pas à rentrer pour nous habiller plus chaudement car le soir nous allons voir un show burlesque. Pour la petite histoire, à Boukhara en Ouzbékistan, nous avions rencontré Jason, un américain qui a vécu à Séoul. Il nous avait donné le contact d’une amie à lui qui fait des performances. Il se trouve que par chance Mia fait un show burlesque à Séoul aujourd’hui même. Nous sommes heureux de la rencontrer enfin après avoir échangé pas mal de messages. Naturellement nous proposons à Bert et Luke de nous accompagner. Pour passer les premiers détails, tout ne commence pas idéalement et c’est seulement avec Luke que nous arrivons sur place. Le show a lieu dans un bar baigné de lumière rouge, sur une petite scénette. L’atmosphère est bon enfant et remplie d’expatriés. Nous sommes ravis de rencontrer Mia, une fille pétillante et adorable. Ce soir, elle présente une performance avec des éventails pour la 1ère fois, elle est un peu stressée. Nous la rassurons, en même temps que nous sommes tout excités, l’ambiance nous rappelle le Cabaret où nous travaillions à Paris, nous adorons ! La soirée se déroule dans la bonne humeur, les acclamations énergiques des gens. La performance de Mia nous éblouie. Ses éventails ont des tissus qui ondulent, c’est très beau. Hélas nos deux adolescents (Bert nous ayant rejoint) ne savent pas se tenir, Luke répond à un mec déjà alcoolisé, Bert le cherche aussi… Forcément ça dégénère et nous endossons le rôle des parents. Consternés et déçus, nous prenons la décision de partir afin de les emmener loin avant qu’ils finissent par se battre. Dommage, nous aurions tellement aimé passer le reste de la soirée avec Mia. C’est avec tristesse et énervement que nous rentrons.

                  Le lendemain, nous allons en auberge de jeunesse, nous avons une chambre pour nous qui est minuscule. Cela nous va très bien, nous avons besoin de peu de place mais de beaucoup de tranquillité. Nous explorons le quartier, surtout le marché de l’électronique de Yongsan. Le soir, nous allons faire notre premier Jjimjilbang = les bains coréens ! Le Dragon Hill Resort a la réputation d’être le meilleur de Séoul et nous logeons à 15min à pieds. Barbara est aux anges, les bains c’est le pied ! Cela coûte environ 12 euros. Sont fournis une serviette, une tenue pour les espaces communs, un bracelet pour le casier. Après avoir laissé vos chaussures à l’entrée dans un petit casier à cet effet, vous rentrez aux vestiaires. Hommes et femmes sont séparés, chacun son étage car les bains se pratiquent tout nu. Vous mettez vos affaires dans votre casier puis partez prendre une douche, vous vous savonnez et rincez le tout avant de rentrer dans les bains. Vous avez des hammams, des saunas, des bains à différentes températures. Les femmes ont la chance d’avoir aussi des bains en extérieur. Barbara a adoré se tremper dans l’eau à 40° alors qu’il fait zéro dehors. Aurélien a bien cherché mais il n’en a pas trouvé chez les hommes. Vous pouvez aussi revêtir la tenue fournie (un pyjama-short très sexy 🙂 pour explorer les parties communes : restaurants, salles de repos, saunas, jeux. Il y en a pour tous les goûts. Il est aussi possible de dormir dans les Jjimjilbang cela peut être une solution économique d’autant qu’après les bains, tout est fourni pour faire sa toilette.

              En ce merveilleux lundi, nous sommes tout excités ! Nous allons rencontrer la Ambiguous Dance Company dont nous avions vu le spectacle en Roumanie. Notre rencontre en détails dans notre article ici :

http://desoieetdescene.com/rencontre-ambiguous-dance-company/

            Le soir, une fois revenus à Séoul, nous retournons au grand marché de l’électronique pour nous acheter 2 smartphones récents mais d’occasion. Notre ami russe Maksim nous avait donné le bon plan. Le 21 novembre, après une lessive et une grasse matinée, nous partons en direction du Heunginjimun (ancienne grande porte de muraille de Séoul). Le métro de Séoul est hyper équipé, toilettes, masques à gaz, lampes d’urgence… Puis nous allons manger au marché Gwangjang (ou l’éden terrestre coréen). Le marché est composé d’impressionnantes allées commerçantes et aux centres de multiples étals où vous vous asseyez manger. Nous nous laissons tenter en premier par une galette frite découpée et servie dans un gobelet en carton. Ensuite par une soupe de mandous (raviolis coréen), un peu plus loin retour aux galettes frites. Ensuite nous passons le reste de la journée à nous promener le long du Cheonggyecheon, le petit canal qui borde la rivière. Les jeunes coréens sont souvent habillés de longues doudounes blanches ou noires jusqu’au chevilles (nous renommons affectueusement ces manteaux les « doudounes duvet » car leurs tailles et leurs volumes nous évoque plus celle d’un duvet qu’un manteau). Très souvent ils ont des masques contre la pollution ou les microbes, les filles portent majoritairement la frange (il n’est pas rare de les croiser avec un bigoudi rose sur le front chauffant par usb) alors que la plupart des garçons ont une coupe au bol ou les cheveux colorés. Les femmes et hommes de bureau se parent de tenues classiques. Le plus éloquent est que les couleurs des vêtements se concentrent principalement autour du noir, bleu marine, blanc, gris et marron. Nous poursuivons notre découverte de différents quartiers de Séoul. Ce qui est remarquable en Corée ce sont les lumières. Beaucoup de rues sont entièrement recouvertes d’enseignes lumineuses ! Comme si chacune essayait de passer sa tête ! Et il y a des rues entières de restaurants ! Cela ne nous rend pas forcément la tâche facile pour choisir. Le soir, nous retournons aux Jjimjilbang.

             Le lendemain, nous changeons d’auberge pour une moins chère et dans un autre quartier. Grâce aux 3 hébergements différents à Séoul, nous aurons découvert 3 ambiances différentes. Ici, nous sommes dans un quartier étudiants composé de pas mal de cafés. Le midi, nous nous décidons pour aller rendre visite à la maman de Mina qui est une amie coréenne de Félicien, le cousin de Barbara. Avec Mina, nous avions échangé pas mal de mails sur des artistes coréens et sur la nourriture. Sa maman tient un restaurant à Séoul. Une fois sur place, nous sommes très bien accueillis. La spécialité du lieu : le poulet piquant ! Entendez : le poulet au gochujang (le meilleur ami de Barbara :)…nous demandons pas trop pimenté. Le principe, c’est que vous avez un brûleur à gaz et une grande poêle au milieu de votre table qui tient au chaud le plat, donc accroît le brûlant du piment au fur et à mesure. Le défi est à la mesure de la gentillesse de Mina et sa maman. Aurélien réussit à manger les yeux brillants (le piment ça fait pleurer) mais pour Barbara… la serveuse à la gentillesse de lui apporter un bol de riz pour calmer le piment. Car il faut le souligner c’est très piquant, Aurélien se régale car il supporte plus facilement les plats épicés. La maman de Mina est très gentille, en plus elle nous offre le repas. Que de gentillesse ! (l’adresse du restaurant : 서울 서초구 서초중앙로2034-5.)

             Le 24 novembre, nous partons à l’aventure ! Fini Séoul nous voilà avec notre pouce sur une aire d’autoroute à la sortie de la capitale. Notre objectif : Buyeo, petite bourgade sud-ouest avec des monuments historiques. Pas évident de vraiment trouver comment se placer, mais rapidement un premier homme d’environ 50 ans, berline noire (toujours) nous prend et nous dépose à une station un peu plus loin. Mr Ha est directeur commercial d’un très grand groupe de vente d’alimentation. Il est hyper gentil, très souriant et nous aide à améliorer notre prononciation coréenne. Le stop en Corée, c’est la classe. Nous sommes confortablement installés dans une grosse berline à siège en cuir chauffant. Par la fenêtre, les paysages sont enneigés. A la station service suivante, la température est en dessous de 0.

            Nous sommes congelés mais nous n’attendons que 5min. Un jeune homme vient vers nous et nous propose de nous emmener. Et nous voilà repartis ! Deux choses sont amusantes avec l’auto-stop en Corée : d’une part ils ne pensent jamais à la malle pour que nous y mettions les sacs à dos, d’autre part ils nous précisent toujours gentiment l’heure estimée d’arrivée et la distance. Kim (le conducteur) et Lee ont 23 ans. Ils font des études en agriculture. Ils sont très sympas et drôles. Lee est un peu plus fanfaron, tout excité de notre présence et notre voyage qui le fait rêver. Il nous demande si nous connaissons Dapedepong ? Nous restons un peu dubitatif… Mais si ! ils sont français ! Ils sont numéro 1 des tubes étrangers dans le pays ! Réfléchissez !!! Euh…tu veux dire…Daft Punk ? Yes !!!! Ok, à notre tour de donner un petit cours de prononciation en lui expliquant que sa dénomination est un peu douteuse. Ça nous fait tous rire. Il nous dit : « Moi c’est Daft et mon copain Punk ! ». Il nous explique que depuis le lycée il a pris plus de 20 kilos, Aurélien lui dit que c’est à cause de la nourriture coréenne trop bonne « mais ouiiiiiii » qu’il répond ! Nous nous amusons bien. Seul hic, ils vont à Cheongju. Ce n’est forcément là que nous allions mais la nuit est tombée, alors c’est ici que nous dormirons. Ils nous déposent en centre ville mais avant de nous laisser partir, Lee part en courant. Kim nous dit d’attendre. Lee veut absolument nous ramener quelque chose. Il revient quelques minutes après avec un sachet plein de gâteaux en forme de poissons fourrés à la crème ou aux haricots rouges. C’est chaud, c’est doux, c’est délicieux ! Pour la photo souvenir, ils nous apprennent à faire un petit cœur avec l’index et le pouce. Merci Mr Ha, Kim et Lee, la journée était géniale. Après nous complétons le repas des petits poissons avec des mandous, puis nous allons au motel d’en face. Comme nous l’avions compris, les motels en plus d’être les hôtels les moins chers sont aussi les endroits où les coréens viennent avec leurs amantes, ou peut-être même avec des prostituées. Un peu hôtel de l’amour quoi, mais toujours hyper propre. Autant les autres cela ne saute pas au yeux….celui-ci est très explicite à la vue des peintures de femmes nues sur les murs des couloirs. Cela ne nous empêche pas de dormir, c’est très calme.

                Le lendemain, nous allons nous mettre en place pour faire du stop mais hélas mauvais choix de route, personne ne s’arrête. Une famille nous propose de nous déposer à la station de bus, nous acceptons. Le bus pour Buyeo est dans 1h, nous avons le temps de déjeuner un délicieux pibimbap. Nous sommes toujours surpris qu’en Corée les restaurants des gares ne soient pas plus chers qu’ailleurs et soient aussi délicieux ! 3H de bus et nous voilà enfin à Buyeo. Petit point historique sur Buyeo : Dans le village de Songguk-ri, des vestiges datant de la période du Mumun (-850 à -300) ont été retrouvés. Au temps des trois royaumes, Buyeo a servi de capitale du royaume de Baekje entre 538 et 660. Elle était alors connue sous le nom de Sabi. Les sites archéologiques correspondants (la forteresse Busosanseong, les bâtiments administratifs Gwanbuk-ri, le temple Jeongnimsa, les tombes royales de Neungsan-ri et les remparts de Naseong) ont été inclus dans la liste du patrimoine mondial au sein du groupe des aires historiques de Baekje. L’étang de Gungnamji a aussi été créé à cette époque dans les jardins royaux. La tombée du jour est proche, alors nous allons découvrir en premier : Le Gungnamji. Plus vieux lac artificiel de Corée. En son centre une jolie construction. La nuit tombe sur le lac qui l’entoure, une teinte rosée pare le ciel, c’est très joli. Nous nous amusons à faire de la balançoire puis partons à la recherche d’un motel pas cher. Nous rentrons dans plusieurs, le coin est touristique mais peu fréquenté en cette saison, ils tirent les prix vers le haut en voyant nos têtes d’étrangers. Nous finissons par nous décider pour un, un peu plus cher que ce que l’on souhaitait mais qui ressemble plus à un hôtel familial, la chambre est très agréable.

                  Il fait doux et grand soleil. Après une bonne grasse matinée, nous sommes bien reposés et partons à la découverte de ce lointain passé qui se trouve principalement sur plusieurs collines en bord de ville. Un chemin, sur lequel nous nous promenons, a été aménagé dans ce grand parc. La chance nous accompagne, les couleurs de l’automne encore présentes sont incroyables et se marient parfaitement avec le vert des anciennes bâtisses. Les feuillages éclatent de rouge vif, de jaune-orangé superbes, avec quelques touches de vert. Les arbres sont très beaux. En plus le soleil se joint au spectacle pour magnifier toutes ces belles nuances de saison. Le plaisir de la visite est double, du côté de la nature et des différents bâtiments qui ponctuent le chemin. C’est une vraie bouffée d’air frais et d’enchantement.

              Le lendemain matin, nous marchons jusqu’à la sortie de la ville et mettons le pouce. Nous souhaitons aller à Jeongu où nous sommes attendus par Jakun qui nous hébergera via couchsurfing. Une première voiture s’arrête, le monsieur nous dépose 30kms plus loin. Nous marchons un peu, une femme s’arrête (la première en Corée). Elle ne va pas à Jeongu mais est emballée par notre projet et encore plus par le fait que nous soyons français (Paris, son rêve, comme à beaucoup de coréens). Subin est drôle, pétillante. Cette maman de trois enfants nous fait rire quand nous lui faisons la remarque que 3 enfants en Corée c’est exceptionnel (nous ne voyons presque pas d’enfants dans le pays), elle rigole et nous dit que quand elle dit cela à un de ses compatriotes il répond : « Super, tu sauves le pays ! ». Elle apprend l’anglais d’elle même et elle se débrouille bien. Elle nous emmène à l’entrée de l’autoroute, nous dépose après une photo et un échange de numéro, au cas où nous ayons besoin de la contacter. Pour le sourire de la photo en Corée c’est Kimchi le mot magique. Le moment était court mais la rencontre immense d’émotions.

                    Une voiture s’arrête un peu après, une voiture de sport allemande. Le jeune homme ne comprend pas très bien l’anglais, il ne va pas à Jeongu mais décide quand même de nous emmener. Bon, cela nous embête un peu car ce que nous aimons dans le stop en plus des rencontres provoquées, c’est que c’est plutôt écologique (car nous allons dans la même direction que les personnes qui nous emmènent), et là ça ne l’est pas vraiment. Merci en tout cas du coup de main. En plus, il nous dépose près du centre historique de Jeongu. Nous sillonnons les jolies rues de la ville, rencontrons un couple belge qui voyage aussi. Nous nous improvisons photographe pour une classe de lycéens. Jakun nous informe qu’il rentrera tard, nous pouvons allez nous installer chez lui en attendant. Nous prenons le bus, il habite dans une de ces grandes tours que nous voyons tout le temps en Corée. Elles sont souvent blanches. Nous allons enfin découvrir à quoi ressemble un intérieur coréen. Nous faisons un code pour rentrer dans l’appartement. C’est très bien conçu ! Une pièce avec la cuisine, et trois autres pièces. La seule pièce meublée est la chambre de Jakun, il adore les livres il y en a partout, dans toutes les pièces. Il ne manque que les bibliothèques pour les ranger. Nous comprendrons après qu’il est à Jeongu pour 3 ans et qu’il ne souhaite sûrement pas s’encombrer de meubles alors qu’il redéménagera. Nous nous installons confortablement et cuisinons un repas. Le voilà qui arrive, c’est un plaisir de discuter avec lui. En plus d’être sympathique, il a une culture immense et est passionné de musique, cinéma et littérature. Il connaît énormément de choses sur la France où il est déjà venu trois fois. Nous écoutons du fado en fond musical.

               Après une bonne nuit de sommeil, nous passons la journée dans un café pour travailler sur le voyage. Le soir nous retrouvons Jakun pour aller manger ensemble près de la porte Pungnammun au marché de Nambu la soupe d’hiver aux haricots, puis boire une bière pour poursuivre la discussion. Le lendemain, nous allons visiter la vieille ville. Nous avons de la chance car le dernier mercredi du mois est celui de la culture : c’est gratuit ! Nous avons profité de la journée pour explorer les anciens palais, hanoks et temples. Nous passons même la tête à l’intérieur (car nous ne pouvons pas y rentrer) de la Cathédrale Jeondong, plus vieux monument catholique de Corée construit à l’initiative d’un prêtre français au début du XXème siècle (à en juger par l’impressionnant nombre de croix catholiques dans le pays, la religion est très présente). Même s’il fait gris dehors, les coréens de tout âge en couple ou entre amis égayent de couleurs le temps gris avec leurs costumes traditionnels colorés de location. Il y en a pour tous les goûts, ils bravent le froid pour s’accorder le plaisir de déambuler et poser ainsi habillés. De notre point de vue, nous trouvons un peu dommage que toutes les petites rues aient été transformées en point de restaurations ou boutiques à souvenirs bien souvent.

                  Ensuite, nous nous baladons dans un quartier sur les hauteurs composé de petites maisons et rues colorées. Un quartier des amoureux dont ce n’est pas la saison apparemment. Nous continuons vers le temple de Confucius, puis remontons toute la ville le long de son cours d’eau. Comme les coréens nous nous essayons aux différents appareils d’exercices physiques, la souplesse en moins. Le soir, nous rejoignons Jakun pour assister à un spectacle de théâtre et danse traditionnel coréen. Le nom du spectacle est « Un jour heureux de Jinsa Maeng », c’est super, un peu l’équivalent d’une pièce de Molière chez nous. C’est en coréen mais c’est tellement bien joué et facile de sens que nous comprenons l’essentiel. Puis, nous mangeons près de l’Université dans un restaurant étudiant. Ensuite, nous faisons un karaoké ! A l’intérieur d’une cabine, nous nous amusons comme des petits fous et chantons très mal (désolé T.Swift…). A l’inverse, pour Jakun l’exercice est sérieux, il chante très bien et nous impressionne, il chante même en français « La mer » ou «Champs Élysées »  !

                  Jeudi 30 novembre, nous rencontrons la chorégraphe Jiin Kwon. Grâce à Mina (qui nous avait déjà fait découvrir le restaurant de sa maman et autres spécialités coréennes), nous avons eu le contact de cette artiste chorégraphe coréenne. Jiin Kwon nous invite à une répétition de son ensemble de percussions traditionnel du nom d’Akwi. Cette rencontre est très intéressante et nous donne une autre image sur les arts du spectacle en Corée. Nous écrirons bientôt un article dédié à cette rencontre. Merci Jakun de nous avoir laissés dormir une nuit supplémentaire pour que nous puissions la rencontrer.

             Le 1er décembre, nous prenons le bus pour Gyongju. Devant nous, un jeune couple coréen, bigoudi pour elle, cheveux colorés pour lui. Dehors, les paysages coréens sont très beaux. La nature est très luxuriante, elle a quelque chose d’intense. Les villes se ressemblent beaucoup d’extérieur, bordées de jardins potagers et d’habitations, avec au centre urbain de très hautes tours blanches. Gyongju est une petite ville avec un grand patrimoine historique car c’était la capitale de l’Empire Silla (un des 3 empires de Corée avant l’an 1000). D’immenses tombes en forme de petites collines sont présentes jusqu’au parc du centre ville. Nous terminons la journée en essayant une salle de jeux d’arcade en faisant des courses de voitures et jeux de danses.

              Le lendemain, nous allons visiter le temple Bulguksa à l’extérieur de la ville. Une très belle visite là aussi où se mêlent également la nature et l’architecture. Ce qui nous plaît certainement le plus est que les peintures n’ont pas été refaites, donnant aux bois des signes du temps. Le lieu respire la temporalité. De là, nous marchons 4kms dans la montagne pour aller voir un grand bouddha dans une caverne. En chemin des fontaines de sources naturelles sont présentes. La grotte de Seokguram est un lieu très beau, plein de spiritualité. Les photos étant interdites, en voici une petite description. Pour aller voir le bouddha, il faut commencer par une petite marche pour monter un peu plus haut sur la montagne. Ensuite, vous entrez dans un petit temple qui s’ouvre sur une caverne où se trouve un grand bouddha en pierre achevé en 774. La fatigue de la marche, l’écrin minérale du lieu et les prières des croyants confèrent à l’endroit une intense sensation. Le lieu est très ancien est sûrement l’un des plus beaux que nous ayons vu en Corée. Nous refaisons notre petite promenade retour de 4kms avant de rentrer en bus.

                Le 2 décembre, nous traversons Gyongju à pieds afin de trouver une station essence pour faire du stop. Nous souhaitons nous rendre à Busan, 2ème plus grande ville du pays et notre dernière étape coréenne. Après une petite heure de marche nous trouvons une station essence mais qui est déserte. Cela nous laisse le temps de profiter du soleil et de manger sur la table à pique nique des nouilles instantanées (il y a toujours de l’eau chaude à disposition). Nous sommes prêts pour faire du stop. Nous n’attendons pas longtemps malgré le peu de voitures qui s’arrêtent à la station. Une petite voiture noire avec deux jeunes filles qui vont elles aussi à Busan nous proposent de nous emmener. Elles sont trop mignonnes mais très timides et n’osent pas parler anglais. La passagère lance quand même une conversation via une application de traduction. Ah la technologie ! Pour notre part, nous avons l’habitude de nous passer de moyen de traduction comme ceux-ci préférant les gestes, le mélange de langue et parfois le dessin pour communiquer avec les personnes dont nous ne partageons pas la langue. Et ça fonctionne souvent plutôt bien et souvent nous rigolons beaucoup avec nos interlocuteurs. Nous avons rencontré plusieurs fois des jeunes touristes qui se sont plaints que dans tel ou tel pays les personnes ne parlent pas anglais. Cela est fort vite jugé car la plupart des gens font beaucoup d’efforts pour apprendre l’anglais, ou même s’il ne parlent pas anglais font très souvent en sorte que nous nous comprenions. Pour notre part, ce que nous faisons avant de rentrer dans chaque pays, nous apprenons toujours quelques mots de base dans la langue afin d’être polis et de pouvoir engager une conversation. Nous ne pouvons que vous encourager à apprendre dans la langue locale : bonjour, s’il vous plaît, excusez moi, oui, non, merci et au revoir. C’est très simple et cela crée immédiatement un lien et les sourires. Et aussi le petit mot bonus : français ! Très important de savoir le dire dans la langue du pays car c’est toujours à peu près la première question : d’où venez vous ? Par exemple nous avons appris « otkuda » d’où viens-tu en russe grâce à Gwen et Olivier (deux parisiens que nous avons rencontrés à Samarcande et qui font un grand voyage à vélo). Ils venaient du Pamir et dans tous les villages où ils passaient les gens leurs criaient « otkuda otkuda ? » Cela nous a bien servi car peu de temps après nous avions été faire notre randonnée dans les montagnes et nous avions nous aussi droit aux otkuda. Gwen et Olivier ont d ‘ailleurs appelé leur blog de voyage par le même nom que nous vous joignons car il est passionnant. Après l’Ouzbékistan ils ont traversé l’Iran en vélo puis le désert, les photos et récits sont fabuleux : https://otkuda.jimdo.com/moyen-orient/iran/dans-le-desert/   Revenons à notre petite voiture qui roule vers Busan avec nos deux coréennes. La conductrice à notre âge et la passagère 22 ans. La conversation va vite sur la question si nous sommes un couple et nous comprenons bien pourquoi car elles aussi. Nous prenons soins de poser la question avec délicatesse car en Corée l’homosexualité nous semble perçue étrangement. Déjà elles sont le premier couple homosexuel que nous rencontrons, ensuite n’oublions pas qu’en 2014 l’équivalent de l’Académie française coréenne à modifier la définition du mot amour par « sentiment d’affection entre un homme et une femme »  (là où avant il s’agissait « entre deux personnes »). Elles sourient et sont soulagées de nous voir sourire et disons indifférents quand elles nous le disent. La conductrice est particulièrement belle, cheveux courts, visage fin caché par un masque noir et regard mystérieux. Elles nous déposent à la gare de Busan, après un métro nous voilà dans notre chambre d’hôtel avec vue sur la mer. Enfin, nous entre-apercevons la mer. Par contre nous pouvons faire pipi avec la vue sur toute la rue piétonne la plus animée de la ville ! ^^ Comme nous sommes en Corée du sud, elle est illuminée de plein de lumières !

               Nous allons découvrir un temple qui a la spécificité d’être au bord de la mer : le Haedong Yonggungsa. Nous n’allons pas cacher que nous n’avons pas forcément eu un coup de cœur pour ce lieu. Certes très grands, très beaux ensembles, très touristiques de croyants et non croyants. Mais disons sans réellement un supplément d’âme qui donne aux lieux leurs spécificités. Nous revenons dans notre quartier nous promener sur la plage Haeundae (la plus célèbre du pays). En cours de route, nous faisons une halte coréenne : un bain chaud pour les pieds. En plein cœur de la ville, vous trouvez des endroits où vous revigorez vos petons dans un bain très très chaud au son des bavardages des voisins. C’est plus qu’agréable, la vue sur la mer en bonus. Puis nous vadrouillons aux alentours de ce qui est un des plus grands centres commerciaux de luxe du monde, entre les immenses immeubles. Nous faisons un petit saut à la cité du cinéma où nous nous faisons courser par un dinosaure que Barbara a voulu caresser.

                   Le lendemain, nous changeons de quartier, nous voilà à Chinatown, plus proche du port où nous prendrons le ferry dans 2 jours. L’auberge est composée de 3 chambres, les propriétaires ont environ 60 ans et sont adorables. La dame s’occupe de nous comme si nous étions ses enfants sans que nous parlions la même langue. Nous faisons une machine à laver et organisons la suite. Puis nous allons découvrir le Gamcheon Culture Village. C’est un ancien quartier de Busan, lorsqu’il y a eu la guerre de Corée (officiellement pas encore terminée), les coréens fuyant le nord s’y étaient réfugiés. Au lieu de raser l’endroit, la ville a reconvertit le lieu en maisons de pêcheurs et quartier artistique et touristique. Ce n’est pas le seul de la ville. Les maisons sont colorées et les petites rues très jolies.

                  Nous passons notre dernier jour coréen à l’organisation. Notre premier stop est la poste, d’où nous envoyons quelques petits cadeaux pour les fêtes à nos familles. Nous allons nous renseigner au port pour notre bateau du lendemain. Sur le chemin nous nous arrêtons pour manger au marché. C’est délicieux et peu cher (les plats cornéens nous manquerons). Le terminal ressemble un peu à un petit aéroport. Nous prendrons le ferry en direction de Fukuoka au Japon le matin d’après. Ensuite, nous finissons notre journée avec un dernier point d’honneur de la culture coréenne : nous allons au Jjimjilbang et mangeons ensuite un pibimbap. Nos sacs allégés, nos estomacs bien remplis et nos carcasses toutes propres, nous rentrons prêts pour le lendemain.

                 Le départ est à 9h, l’enregistrement à 8h. Nous nous levons tôt pour aller au terminal du port d’où nous prendrons le bateau pour le Japon. Nous allons quitter la Corée, cela aura été une découverte culinaire à part. A nos yeux, la Corée du sud c’est un peu la Belgique de l’Asie. Ce n’est pas géographiquement un très grand pays mais les gens y sont fort sympathiques et bons vivants !