Florence - De soie et de scène

Florence – 20 au 23 mai 2017

Nous sommes partis de Milan prêts pour le stop, mais nous nous sommes dégonflés très vite en apprenant que c’est interdit sur l’autoroute en Italie. De plus, le stop en Italie a mauvaise réputation et donc ne fonctionne pas très bien. Alors en petits joueurs, nous avons pris le bus car ça n’est pas cher. Et nous avons découvert : FlixBus !!! (qui sera en fin de compte notre meilleur allié face à la non compréhension des italiens envers les auto-stoppeurs).

Après être arrivés à Florence et avoir posé nos sacs, nous sommes partis à la découverte de la ville. Florence est une ville pleine de charme, avec une architecture plutôt en briques rouge mais aussi de nombreuses constructions en pierre blanche et certaines en marbre tel que le Duomo (ou Sainte Marie des fleurs), le Campanile (414 marches toutes faites) et le Baptistaire qui se trouvent tous les trois sur la Piazza du Duomo. Les couleurs de ces trois monuments et quelques autres de la ville sont très particulières de la Toscane, alternant bandes blanches et vertes de marbre.

La construction de ces édifices a commencé à la fin du XIIIème siècle, copiant Sienne et Pise notamment. De nombreux architectes se sont succédés. La façade a par exemple été longtemps à l’arrêt, faisant l’objet de plusieurs projets, de constructions et déconstructions (définitive au XIXème siècle). Pour ériger le Dôme, c’est Brunelleschi (s’inspirant du Panthéon de Rome) qui a réussi à convaincre de sa possibilité au XVème siècle en expliquant sa solidité et faisabilité avec pour exemple un œuf (construction de plusieurs coupoles, une auto-portante et une interne). En 1436, les travaux étaient terminés. En passant par le Ponte Vecchio (XIVème siècle) , nous sommes montés au point de vue de la Piazzale Michel-Ange pour voir le couché de soleil sur Florence (nous n’étions pas les seuls, c’est noir de monde tous les soirs).

Le lendemain, nous avons été salués quelques connaissances picturales fortement aimées : Botticelli, Léonard de Vinci, le Titien et Michel-Ange entre autres. Nous nous sommes levés tôt pour être à 8h30 au musée des Offices. Très belle collection de sculptures qui sont situées de chaque coté de la galerie et qui ont été majoritairement acquises par les Médicis aux différents marchés d’art de l’époque. Trois œuvres nous ont particulièrement marqué : Le sacre du printemps et La naissance de Vénus (La Calomnie pour Aurélien) de Botticelli et L’adoration des mages de De Vinci. Les deux Botticelli sont remarquables par leurs mouvements, la finesse des traits et la grâce qui se dégage des différents personnages des tableaux.

Dans Le Sacre du printemps (1482), la lecture se fait de la droite vers la gauche. Zéphir (dieu du vent) vient toucher Chloris, ce qui en fait immédiatement sa femme. Elle devient Flore (déesse des fleurs). Les deux femmes sont la même personne, leur expression a changé (contrainte de Zéphyr?). Au centre Vénus, déesse de l’Amour, sépare le tableau en son milieu. Au dessus Cupidon adresse une flèche en direction des trois Grâces qui dansent. Célèbrent-elles Flore ? Tout à gauche, Mercure dieu de la Connaissance chasse simplement les nuages à la manière d’un dieu, de la main. Le tableau a été analysé par des botanistes, ils ont mis en évidences plus de 200 variétés de plantes.

L’adoration des mages (1481) de Léonard De Vinci a été en restauration pendant six ans et a été remise en exposition en mars 2017. Nous avons eu une grande chance de pouvoir la voir! La restauration a révélé beaucoup de détails qui n’étaient plus visibles. On peut apercevoir les esquisses des corps inachevés, et aussi des animaux exotiques, comme un éléphant en arrière plan (à vous de trouver :). De plus, c’est la luminosité du tableau et ses couleurs qui sont les plus frappant de différence.

Ci-dessous le tableau avant et après restauration : Incroyable, hein !!!

Avant :

Après :

Après une bonne sieste, nous avons visité le musée du Duomo où se trouve beaucoup de statues, et la célèbre Piéta de Michel-Ange. Puis nous sommes montés au Campanile d’où l’on voit tout Florence. Si je peux vous donner un conseil, c’est qu’il y a moins de monde en fin de journée sur les sites touristiques. La plupart des guides conseillent d’arriver tôt mais je vous conseillerai l’inverse : visitez surtout en fin d’après-midi (pas de queue, et les cars sont partis). Le soir nous avons été mangé des pizzas bio chez Simbiosi, très bonne adresse et peu chère.

Nous avions pensé rester juste deux nuits à Florence mais nous avons eu tellement un coup de cœur pour la ville que nous avons choisi de rester une journée de plus. Nous en avons profité pour flâner au gré des rues de cette magnifique ville. Nous souhaitions faire la galerie de l’Académia où se trouve le David de Michel-Ange mais … c’est fermé le lundi et nous étions lundiiii… Snif ! Ce sera pour une prochaine fois. Du coup, nous nous sommes promenés dans les jardins du palais Pitti puis ceux de la rose. Le jardin des roses est incontournable. Il surplombe Florence. Il offre une vue imprenable sur la ville au promeneur qui serpente entre les rosiers de toutes les couleurs et de toutes les variétés. Puis nous sommes remontés à la place Miche-Ange car Aurélien souhaitait faire des images de fin de journées, cette fois nous avons eu plus de temps de voir le couché de soleil entier.