L’île de Hvar du 26 au 29 juin.
Lundi 26 juin, après notre visite du matin de Split, nous prenons le bateau qui nous emmène sur l’île de Hvar. La Croatie compte environs 700 îles, certaines petites, d’autres font plus de 50km. Hvar est une des plus grandes et ce que nous ignorons encore c’est quelle est la plus prisée. Après 1h30 de bateau, nous arrivons dans le 
port principal qui porte le même nom que l’île. Il est 17h30 et juste après avoir débarqué nous découvrons ce qui nous attend : grosse fête où tout le monde est habillé en blanc et cris comme si c’était la meilleure soirée de leurs vies. « Bref. C’est ma soirée ou pas ma soirée », mais à 17h30… Nous longeons la mer pour rejoindre notre auberge de jeunesse. Et là, rebelote, nous sommes accueillis par des australiennes qui crient Yeahhhhh!!!GUUYYYYSS!!!! What’s up ????? Dehors, dans le couloir, dans la chambre…. Beaucoup de monde et surtout beaucoup trop enjoué pour nous, timides français. Nous sommes dans une chambre avec 2 australiennes, 1 anglaise, 1 canadienne. Il faut se rendre à l’évidence, nous serons en minorités. En plus l’accent australien n’arrange rien à la chose, on les comprend très mal (voir pas du tout quelques fois, au moins on est averti). A l’auberge, le personnel est composé de voyageurs qui en échange du logement gratuit travaillent quelques heures par jour. Ils sont presque tous australiens aussi. Il fait très chaud en cette fin d’après-midi et nous décidons d’aller nous baigner. L’avantage en Croatie, c’est que l’on peut se baigner partout. Encore plus dans les îles, il suffit juste de trouver un accès à l’eau (souvent un escalier de piscine fixé à un rocher suffit). L’eau est bleue turquoise et translucide !!!! On peut voir les poissons nager, c’est très beau.
Après notre baignade, nous mangeons à l’auberge. Nous sortons aller faire un tour sur le port, sur la route nous tombons sur un petit groupe féminin de musique traditionnelle. Elles sont vêtues d’une robe rouge, un haut blanc avec des rappels de rouge et un serre-tête de fleurs rouges. Elles jouent d’un instrument à cordes, proche d’une harpe mais qui ressemble à une cithare. Il a un manche comme une guitare, avec une base très large et de multiples cordes et se porte sur les genoux. Leur premier air est le thème d’Amélie Poulain, ensuite elles s’enchaînent avec des chansons traditionnelles qui mêlent chants et musiques. C’est très beau et nous restons émerveillés pendant plusieurs musiques. Nous continuons, mais nous ne sommes pas de cœur à faire la fête ce soir et retournons nous coucher car nous sommes bien fatigués. Nous sommes les seuls du dortoir à dormir, et les autres arriverons au fur et à mesure de la nuit. Nous avons bien saisi l’ambiance de l’auberge et de ces voyageurs…Sea, Sex and Sun… ça ne loupe pas ! Vers 4h la voisine de lit au dessous d’Aurélien se couche bien accompagnée. Vu que c’est un lit superposé et qu’il dort en haut, Aurélien est réveillé secoué comme un cocotier ! Poli comme français, il leur fait comprendre qu’il est réveillé et ils termineront leurs affaires dans la salle de bain.
Le mardi 27, afin d’explorer l’île de Hvar, nous hésitons longuement entre louer un scooter ou des vélos. Les conseils sont de louer un scooter mais nous sommes plus nature, le vélo nous parle plus. Nous choisissons le vélo et Aïe aïe aïe, Mama mia ! Quelle erreur ! Il fait très très chaud, les routes montent comme à la montagne, il y a beaucoup de voiture. Pour nous éloigner de l’asphalte brûlant, nous prenons un chemin de VTT. Mais là encore c’est très compliqué car ce sont des cailloux et des pierres les descentes et montées sont très pentues. Un conseil si vous allez sur l’île de Hvar: choisissez le scooter (ou le bateau) ! ;D Après 2h difficiles nous décidons de faire demi-tour et d’aller à la plage ! Oh oui ! Nous pédalons le long de la côte, c’est magnifique. La plage est calme et belle. Nous nous permettons même de louer un parasol…nous avons eu très chaud avant. C’est un bonheur de se baigner sur une plage paradisiaque avec les petits poissons qui nous suivent dans l’eau. Nous pique-niquons et profitons de l’après midi, entre trempettes et bronzettes. On recharge les batteries.
Plus tard, nous nous baladons un peu le long de la côte. Puis reprenons les vélos pour revenir traverser la ville et aller de l’autre coté du port. Nous nous arrêtons plus loin pour une baignade de fin de journée presque seuls.
Après notre repas du soir, nous parlons à la gérante. Elle vient de Zagreb et est pleine de vitalité. Décidément les croates nous surprennent. On se décide à sorti, mais très honnêtement les lieux font « cheap », sont surchargés de monde, il fait chaud et la musique est horrible. Cela ne nous donne pas plus envie que cela. Dans ces moments là, nous sommes toujours nostalgiques de notre vie parisienne.
Le mercredi 28 juin, nous prenons le temps de visiter la ville de Hvar. Son centre historique est parfaitement préservé et les bâtiments de la renaissance avec leurs façades blanches, lui donne une allure très élégante. Curieux comme toujours de découvrir l’intérieur de la cathédrale ou de l’ancien arsenal (aujourd’hui transformé en théâtre), nous essayons les différentes portes mais tout est fermé hélas. Le tourisme ici, est basé sur la mer, la restauration et la fête (depuis les temps vénitiens, même Napoléon est venu). Nous avons découvert à nos dépends que la ville de Hvar est l’endroit où les bateaux de croisières et les voiliers mouillent le soir pour se restaurer et faire la fête. Imaginez, le soir toutes les rues sont pleines, les restaurants pleins de riches et les bars pleins d’australiens et anglo-saxons ! Et nous qui avions imaginé être tranquilles… Le reste de l’île doit être plus sympa. Mais l’avantage, c’est qu’il suffit de marcher 10 min pour s’éloigner de la foule. Nous montons à la citadelle pour avoir une vue sur toute la baie. Après un déjeuné et une pause à l’auberge, nous allons à pied à la plage. C’est très agréable de se reposer un peu et juste faire trempette. Le soir nous nous offrons un restaurant de cuisine traditionnelle croate, tenu par une famille bien sympathique.
Dubrovnik : du 29 juin au 1er juillet
Jeudi, 29 juin, nous devons rejoindre mon cousin Olivier et sa copine Cassandre pour faire ensemble la route jusqu’à Dubrovnik. Le hasard a fait qu’ils ont réservé leurs vacances en Croatie en même temps que nous y sommes. Nous nous levons à 5h30 pour prendre le bateau à 6h35 car sinon nous serions arrivés dans l’après midi et les aurions manqués. Nous arrivons à Split à 7h30 et prenons un petit déjeuner sur le port. Puis nous faisons une sieste sur les bancs face à la mer. Nous rejoignons ensuite Olivier et Cassandre qui ont loué une voiture pour la durée de
leur séjour. C’est plus facile pour nous que le stop et nous nous laissons conduire par Olivier au volant de sa Clio de location (et oui, même en vacances les Jaunay sont sponsorisés par Renault, dédicace à tonton Bernard ;D). Les paysages de montagnes comme la côte sont magnifiques. Sur la route, nous nous arrêtons pour nous baigner à Bratus. Nous en profitons pour manger des produits de la mer dans un restaurant au bord de la plage. Nous traînons à table après le repas. C’est agréable de retrouver des personnes que nous connaissons et cela nous change de nos tête-à-tête ou des repas avec des nouvelles personnes.
Nous reprenons la route. Cassandre et Olivier nous déposent à notre auberge de jeunesse et vont s’installer à leur hôtel. Nous nous retrouvons plus tard dans la vieille ville. Il faut savoir que Dubrovnik est une des plus belles villes historiques d’Europe. Entourée de remparts, elle renferme des trésors architecturaux et est complètement piétonne. Le tourisme a toujours été très important dans cette ville mais depuis le succès de la série Game of thrones, elle est encore plus prise d’assaut. D’où les prix beaucoup plus élevés que dans le reste du pays. Pour ceux qu
i ne savent pas pas, Dubrovnik sert de lieu de tournage pour beaucoup de scènes qui se passent dans la capitale de la série : Port Réal (ou King’s Landing pour les puristes). Dubrovnik et Port Réal ont beaucoup de similitudes et on peut retrouver les différents lieux. Nous sommes le soir et l’occupation principale est plutôt à la restauration, mais comme beaucoup nous avait prévenus, la ville est très chère. Nous mangeons des sandwichs sur le pousse et vadrouillons dans les rues au hasard. Après une bière, nous allons nous coucher, la journée a été longue.
Le 30 juin : Ta ta dadada tam tadadam tam tadadam…. Je pense que chaque personne ayant aimé Game of thrones est excitée en arrivant à Dubrovnik. On déchante un peu en voyant la multitude de cars de touristes, tous les rabatteurs qui vous alpaguent tous les 50m et les prix. Nous choisissons de faire les remparts (même s’ils sont chers) car ils entourent la ville et font 2km de long. Cela permet de voir les différentes parties de la ville et les points de vues sont exceptionnels. Les tuiles orange contrastent avec la mer qui entoure la vieille ville . Au centre, les rues reflètent les rayons du soleil. Car il fait chaud et les embruns marins alourdissent l’air. Nous apprenons plus tard que l’argent sert à la restauration et à l’entretien des remparts. Ils ont été construits au Xème siècle et remaniés au XIIIème, ils font jusqu’à 25m de hauteur et 6m de large. Ils ont été les seuls épargnés des bombardements de 1991 à 1992 où plus de 2000 obus sont tombés sur la ville, faisant beaucoup de victimes et détruisant la plupart des maisons et des bâtiments historiques. Avec l’aide de l’Union européenne et de l’Unesco, mais surtout grâce aux habitants, la ville a été reconstruite rapidement. Nous nous promenons en haut des remparts, découvrons le côté mer très sauvage, le fort Saint-Jean puis le port (célèbre bataille de la Néva). La fin de la visite nous emmène à la tour Mincera construite en 1451. On a fait attention de ne pas être pris au piège comme Daenerys en tournant autour :).
Pour ceux qui souhaitent mieux se rendre compte des lieux de la série voici un lien qui recense les lieux série/réalité : http://www.demotivateur.fr/article-buzz/ce-couple-est-alle-en-croatie-pour-retrouver-les-lieux-de-tournage-game-of-thrones-dans-la-vraie-vie-ce-qu-ils-ont-trouve-sur-place-est-juste-genial–3617
Il fait un soleil de plomb, nous rentrons manger des tomates cerises, un concombre à l’auberge et faire une bonne sieste. Ensuite nous retournons dans la vieille ville nous promener. Une petite montée et descente des célèbres escaliers de la marche de la honte de Cercei. Puis nous nous installons pour dessiner l’église Saint-Blaise. Après manger nous retrouvons Olivier, Cassandre et 2 amis à elle pour prendre un verre. Nous nous quittons et nous vous disons encore : UN GRAND MERCIIIIII !!!!
Le 1er juillet, nous essayons de rejoindre Mostar en Bosnie-Herzégovine en stop. Sacré défi quand on sait que la Croatie a la même réputation que l’Italie. Nous marchons afin de nous placer sur la bonne route. En une quinzaine de minutes, un croate du nom de Mario nous avance d’une quarantaine de kilomètres. Il rentre chez lui manger, nous apprend pleins de choses (comme la restauration des remparts). Aussi il nous donne des conseils pour la suite de notre auto-stop, il nous explique une des raisons 
principales pourquoi de nombreuses maisons ne sont pas terminées : pour laisser la possibilité de construire un étage supplémentaire pour les enfants devenus adultes. Pour tous vivre ensemble dans la même maison. Une autre des raisons des nombreuses maisons en ruine est la fuite de nombreuses familles pendant la guerre. Nous continuons, un couple (Daniel et Jennifer) qui sont en vacances nous avance d’une dizaine de kilomètres, ils s’arrêtent Ston (un mini Dubrovnik). Ils sont très sympas et s’intéressent à notre périple. Ils sont très sensibles à notre démarche. Nous leur donnerons l’adresse du blog en nous quittant (nous apprendrons que Jennyfer est écrivaine). Ensuite un couple d’anglais de plus ou moins notre âge nous emmène jusqu’à la ville de Metkovic par coïncidence. On leur avait demandé la ville avant, mais comme ils avaient besoin d’aller à un Lidl, ça arrangeait tout le monde d’y aller. On rigole bien avec eux. En plus ça nous avance de 40 km, nous permet de traverser la double frontière Croatie/ Bosnie-Herzégovine/Croatie (on avait peur que personne nous prenne pour le faire). Au Lidl, il nous laisse en nous faisant une blague que pour voyager beaucoup, ils font comme les français, ils vont toujours au moins cher. Ah, l’humour anglais, on a bien rigolé avec eux dans la voiture. Nous marchons 3 kilomètres afin de traverser la ville, nous nous positions juste 1km avant la frontière. Après une vingtaine de minutes, une voiture bosnienne s’arrête. Nedjad et Benjamin vont à Mostar (d’où ils viennent). A la frontière, les croates regardent les papiers de chaque personnes. Les bosniens nous laisse passer sans même nous arrêter, Nedjad s’exclame « This is Bosnia ! ». Ils nous dépose dans le centre ville. Nous arrivons à Mostar après 4 voitures et nous sommes bien contents !