Bosnie-Herzégovine du 01/07/2017 au 05/07/2017 [Mostar – Sarajevo]
Un premier goût d’Orient
« This is Bosnia !» prononcée d’un ton enjoué par Nedjad, sur ces mots et sans contrôle de nos passeports nous passons la frontière. Rapidement elle se retourne pour nous faire signe que nous pouvons détacher nos ceintures de sécurité, pas obligatoire à l’arrière en Bosnie-Herzégovine. Nous lui répondons gentiment « In France, da » (en France, oui). Elle sourit. Eux la détachent, mais la rattachent dès que nous croisons une voiture de policiers. Ils allument une cigarette qu’ils partagent, on croirait deux adolescents éprouvant leurs premières libertés aux sons des musiques des années 80s. Ils parlent peu anglais mais sont germanophones. En route, ils nous montrent une première mosquée « Bosnia, a lot terroriste » dit Benjamin en rigolant. Nous comprenons que c’est pour rire, pour nous « détendre » avec le fait que le pays est à 45% musulman. Effectivement, les mosquées sont présentes dans les villages bosniens comme les églises dans les villages français. Chacun à la sienne dans cette région. Cela nous surprend, nous ne savions pas à ce point. Les paysages changent aussi, d’un côté la route sinue au milieu de grandes montagnes vertes, escarpées et peuplées de conifères. De l’autre, nous longeons la Neretva, fleuve à la couleur bleu qui file jusqu’à Mostar . Au dessus, le ciel est lui incroyable. Gris clair, il donne l’impression d’être sous des vagues à l’arrêt. En route, ils nous montrent le village de Pocitelj, village médiéval qui nous intrigue.
Nous arrivons à Mostar, nous passons devant le célèbre pont (qui avait été détruit en 1993). Merci Nedjad et Benjamin pour votre gentillesse et bienveillance. Nous nous mettons en quête d’un logement. Mais nous nous retrouvons dans la foule du vieux souk de la ville, on traverse même le pont avec nos sacs. Sacré pont ! Il grimpe soudainement et glisse beaucoup (une femme tombe juste à côté de nous). On s’extrait de la cohue, retirons nos premiers marks bosnien. Un hôtel, dont le prix ne nous convient pas, appelle un particulier qui a une chambre dans nos prix. Un papi à la petite moustache arrive, nous parlons italien. Il nous amène à sa voiture, ça nous refroidit d’abord, mais il nous dit que ce n’est pas loin. Et il ne ment pas. En descendant de la voiture, Sabina (sa fille de 50ans) nous accueille avec un grand sourire et un plaisir sincère. Avec son anglais au petit accent bosnien, elle nous montre la chambre, très mignonne. Cela nous va. Elle nous prévient que si ce n’est pas le cas dans d’autres pays, ici il faut allumer le chauffe-eau quand on va à la douche. Nous nous lavons, et la voilà qui revient avec une petite assiette de fruits et gourmandises sucrées. C’est adorable, nous en profitons pour les manger dans le petit jardin, avec en plus nos sardines en boîte et le pain acheté en Croatie.
Après manger, j’en profite pour faire un petit tour dans la ville. Barbara reste se reposer de notre longue journée en plein soleil. Plusieurs ponts passent au dessus de la Neretva qui est décidément d’un très beau bleu-vert presque émeraude. Dans les petites rues, on trouve sur des façades des éclats de bombardements, voire des bâtiments encore détruits. Devant ces derniers, des affiches de chanteuses mettent en exergue le passé et le présent. Le soleil se couche, le ciel s’embrase. Le ciel gris se mue en une coulée de lave d’un orange intense. Sur un sommet, une croix chrétienne blanche se pare d’or lumineux sous cet effet. Toute la ville prend une autre dimension. En continuant, je croise les nombreuses mosquées présentes dans la ville. Elles sont faîtes de vieilles pierres témoignant de leur ancrage passé de l’Empire Ottoman. Elles ont été très bien restaurées, car comme la ville, elles avaient été endommagées par les croates. Cependant, le plus surprenant, c’est que Mostar est une ville nocturne. Toutes les terrasses sont pleines, avec pour chaque bar son style de musique. Cela bavarde fort autour de verres dans la fraîcheur du soir, il y a même un bar roof top. C’est très vivant. Le souk est tout autant animé, le célèbre pont qui le prolonge est joliment illuminé. On dirait un petit croissant de lune couché entre les deux rives tant il est blanc écru et voûté. Sa construction date du XVIème siècle, mais en 1993 les croates le détruiront lors du conflit avec la Bosnie-Herzégovine (pour essayer de prendre une partie du pays). Sa reconstruction fût achevée en 2004 et il a retrouvé son élégance passée. Je retrouve Barbara, nous nous endormons…et à 1h du matin une grosse fête sur la rive opposée nous réveille, mais se calme 2h plus tard. Mostar a un autre visage la nuit.
Le lendemain matin, avec Barbara nous nous promenons dans les rues. Plus calmement nous faisons le souk, dans lequel on trouve parfois des objets un peu étranges (comme des anciennes munitions, qui sont même parfois sculptées). Les écharpes en pashmina y sont peu chères. La ville est très mignonne avec ses pavés blancs irréguliers, mais beaucoup de monde l’arpentent aussi. C’est très mélangés, touristes locaux, d’occident, d’orient, religieux… Forcément beaucoup de monde sur le pont principal. Son côté glissant vient d’ailleurs du fait que les pavés sont hyper-polis par tant de passage. Mais trouvons son jumeau en plus petit, personne n’y est sauf nous.
Pour aller à Sarajevo, les coups de soleil de la veille nous font hésiter entre auto-stop et bus. Notre intuition nous guide vers le bus et nous ne sommes pas mécontents. Après une petite demi heure de trajet, des trombes d’eau s’échouent sur le bus. Et plus nous avançons, plus il pleut. Nous comprenons pourquoi les paysages sont si verts ! La route est une ascension de virages à travers les montages, nous traversons plusieurs villages dans lesquels s’alternent mosquées et églises orthodoxes. Nous redescendons, arrivons à Sarajevo par la banlieue des gros bâtiments gris. Nous sortons du bus, récupérons nos sacs trempés ! La soute devait avoir un problème d’étanchéité, pour une fois que nous ne mettions pas les couvertures de pluies sur nos sacs pour les protéger…on enrage. Le bus repart, on cherche comment rejoindre le centre. NOS CHAPEAUX ! On s’aperçoit qu’on a tous les deux oubliés nos deux fidèles compagnons dans le bus ! Pincement au cœur, bon ce n’est que matériel. On enfile nos vestes de pluie, on rejoint le tramway sous la pluie battante et on arrive dans la ville. Perdus, au hasard d’une rue, appelés par la lumière d’un bar on rentre pour demander de l’aide. Le « Goldfish », un lieu surprenant et magnifique (il sera notre petit repère des soirs suivants). Ils nous laissent utiliser librement le wifi, une cliente nous apporte même son aide en anglais. On repart, l’orage tonne aussi vite qu’il lâche ses éclairs, la pluie est un déluge. Pour rejoindre l’auberge, il nous faut monter une rue bien raide. Notre matériel est à la hauteur, nous ne sommes pas mouillés. Le dortoir du haut, avec une superbe vue, est libre. Nous prenons deux lits et serons seuls deux nuits.
Le soir, la météo se calme. Sur les conseils de la fille de l’accueil, nous allons goûter un cevapi dans le marché de la ville. C’est peu cher, ce sont des morceaux de bœuf marinés dans une succulente galette de pain, le tout accompagné d’oignons crus. En plus, nous prenons du yaourt liquide comme c’est souvent le cas dans les Balkans. Mais nous le constaterons, la Bosnie-Herzégovine n’est pas le paradis des végétariens (tous les plats sont à base de viande). Pour conclure cette journée et noyer le « chagrin » de nos chapeaux perdus, nous filons au Goldfish . Bar aux lumières tamisées, qui teintent les boiseries et les murs d’une douceur orange. Le lieu est fait d’une multitude d’objets et vieux meubles de récupérations, subtilement bien agencés (par exemple le menu est écrit sur des cartes à jouer). C’est original et cozi. Bien entendu, le chef, un gros poisson rouge garde un œil depuis son bocal. Les toilettes sont uniques au monde. Bref, sur de la variété française, nous goûtons à la Sarajevsco et quelques liqueurs locales (accompagnées d’un verre d’eau avec une tranche de concombre à l’intérieur). C’est délicieux et servi avec joie.
Le lendemain, le soleil est de la partie et nous rejoignons Neno pour un free-tour (tour dans la ville que vous payez du montant que vous souhaitez à la fin) sur l’histoire de la ville. Neno, la trentaine, est né à Sarajevo, y a toujours vécu (même lors du siège). Il est à la fois passionné et passionnant. Petit tour d’histoire de la ville de Sarajevo pris en notes sur les propos de Neno :
La ville a été fondée vers le XVIème siècle lorsque la Bosnie-Herzégovine était occupée par l’Empire Ottoman. Ces derniers lui donnèrent le nom de Sarajevo car en turc Saraj = palais et evo = vallée. Aujourd’hui le grand palais en question a disparu dans un incendie. L’occupation ottomane de quatre siècles explique les nombreuses influences de l’islam dans la culture bosnienne. Déjà à travers la religion, mais aussi l’architecture, la culture, la nourriture…A Sarajevo, par exemple, il y a à peu près 220 mosquées. Ils étaient très présents dans la région de Mostar, ce qui induit beaucoup de touristes en erreur. Visitant souvent seulement Mostar et Sarajevo, ils pensent à tort que le pays est à grande majorité musulmane (dans les faits 45% du pays). Après, l’occupation ottomane, c’est l’Empire Austro-Hongrois qui a occupé la ville pendant 40ans (de 1878 à la 1ère guerre mondiale). Ils ont amené le tramway, l’électricité, une nouvelle architecture comme le Théâtre ou les bâtiments qui longent le fleuve Miljacka. Ce qui explique que la ville concentre différents styles. La ville est à 85% bosniaque, donc musulmane mais pas forcément pratiquants (un peu comme une partie des chrétiens en France), 2% serbes orthodoxes (une grande majorité est partie après le siège), 2% de chrétiens, et le reste (il y a peu de juifs à cause de la seconde guerre mondiale, même si Sarajevo n’a jamais fait de lois antisémites).
Comme dans les autres pays des Balkans, beaucoup regrette l’ère de Tito de la Yougoslavie. Les standards de vie étaient plus élevés pour tous, avec du travail pour tout le monde. Le conflit de l’ex-Yougoslavie de 1992 à 1995 a crée beaucoup de dommages collatéraux, comme la perte des industries. Ce qui explique beaucoup de chômage aujourd’hui (65% des jeunes) et par conséquent une grande émigration. Alors que le pays pourrait jouer sur d’autres point fort, comme le tourisme (50euros le forfait de ski pour la semaine…). Mais comme nous le dit Neno, Sarajevo est principalement connue pour 3 dates 1914 : assassinat par Govrillo Princip de l’Empereur austro-hongrois Franz Ferdinand et sa femme, déclenchement de la première guerre mondiale ; 1984 les Jeux Olympiques d’Hiver ; 1995 le conflit avec les séparatistes serbes. Il aimerait que la Bosnie-Herzégovine soit à nouveau connue pour de positives raisons, et nous le comprenons bien tant l’accueil dans ce pays est très bon, et qu’il fait bon d’y être. Le free-tour est très intéressant, un des meilleurs que nous ayons fait. Sur ses conseils, nous goûtons à une soupe bosnienne. C’est plutôt gras, pas trop de notre goût, par contre l’assiette suivante est meilleure.
L’après-midi, Barbara écrit l’article sur la Croatie. Je m’échappe dans la ville pour une petite heure, je grimpe à la forteresse jaune qui se révèle être une terrasse qui offre un beau point de vue en hauteur sur la ville. Le ciel s’obscurcit, mais ma curiosité me pousse jusqu’à un bâtiment aperçu lors du free-tour. C’est une vieille caserne en ruine qui porte les blessures du conflit. Elle est encore debout malgré son intérieur démoli. L’orage déclenche la pluie. En arrivant à l’auberge, le soleil a refait son apparition. Nous sortons nous promener, profitant du soir. Comme à Mostar, toutes les terrasses sont remplies. La ville est très vivante, très cosmopolite, beaucoup de gens se promènent. Comme on est un lundi, on va jeter un œil à la salle de la Kulture ouverte uniquement ce jour là. C’est une ancienne salle de cinéma réaménagée en grande salle de fête. Au dessous de gros nuages de fumées de cigarettes, un petit groupe de musiques balkanique déambulent au milieu de tables de toutes générations. Le lieu résonne de discussions diverses. Sans places disponibles, nous préférons retrouver la quiétude de notre bar favori.
Le 4 nous nous décidons pour rester une nuit supplémentaire, de cette manière, l’après-midi nous ferons le free-tour concernant le siège de Sarajevo. C’est à nouveau Neno qui nous guide. A la suite de la première guerre mondiale, le Royaume de Yougoslavie se crée et est dirigé par une monarchie serbe, avec Belgrade comme capitale. Pendant la seconde guerre mondiale, Tito organise la résistance communiste et renverse Pierre II. Il refuse de s’aligner à l’URSS. Pendant la période, et jusqu’à la mort en 1980 du dirigeant, la période est faste. Les standards de vie rendent heureux les yougoslaves. Mais à la mort de Tito, 8 présidents sont désignés. Les nationalismes se réveillent, notamment en Serbie qui cherche à centraliser les pouvoirs à Belgrade. Au début des années 90 sont organisés des référendums pour l’autonomie, d’abord en Slovénie, puis en Croatie et les autres suivent. Tous sont favorables. Le plus compliqué a été en Bosnie-Herzégovine à cause des nombreux groupes ethniques (dont les serbes-bosniens qui ont boycotté le scrutin). En mars 92, le référendum statue pour l’indépendance, le mois suivant les serbes-bosniens se soulèvent pour essayer de prendre le pouvoir. Appuyer par Milosevic depuis la Serbie (qui contrôle l’ancienne armée yougoslave), ils commencent une purification ethnique envers les bosniaques (bosniens musulmans) et assiègent Sarajevo. Siège qui durera 44 mois…
Dès le premier pilonnage, la mère de Néno lui demande de prendre quelques jouets car ils partent dans un abris en sous-sol (elle lui dit qu’ils vont faire du « camping » avec les voisins). Jeu qui durera le temps du siège, Néno nous raconte qu’il a bien compris au bout d’un moment que c’était un peu plus sérieux que juste du camping. Les serbes-bosniens ne faisaient pas de bombardements par voies aériennes pour ne pas trop attirer l’attention de la communauté internationale, mais pilonner la ville depuis les bords des monts qui entoure la ville. Ils ont d’abord bombardé la poste pour empêcher les communications téléphoniques (les bosniens utilisaient alors la Croix-Rouge pour envoyer leurs lettres). Les impacts sur les immeubles sont les éclats d’obus, très rarement ceux de balles. D’ailleurs les éclats au sol, aujourd’hui colorés de rouge, sont appelés « roses de Sarajevo » en mémoire des victimes faites à cet endroit par un obus. En moyenne, 300 obus tombés sur la ville par jour.
Néanmoins la vie continuait. L’école s’improvisait dans les sous-sols, comme le théâtre national. La mère de Néno allait travailler les jours à pieds. 4km aller, 4 km retour tous les jours durant le siège. En plus, elle y allait en talons, ce qui mettait en colère la grande sœur de Néno, mais elle disait que si elle devait mourir, au moins que ce soit avec style. Pour l’eau, les sous-sols de la ville en sont remplis, ou alors ils allaient à l’usine à bière (qui est bâtit sur une source naturelle). Pour se chauffer, tout ce qui pouvait être brûlé était utilisé. Ils ont brûlé la plupart de leurs meubles ce qui fait qu’aujourd’hui tout est neuf dans les maisons. Les cigarettiers produisaient leurs marchandises qui servaient de monnaie d’échange sur le marché noir. Par exemple, la seule fois où la mère de Neno lui a acheté du chocolat, elle a échangé ses boucles d’oreilles en or faute de ne pas avoir d’argent. La nourriture, outre le marché noir, était constituées des boîtes de conserves envoyées par l’aide internationale (dont apparemment ni les chats ni les chiens n’en voulaient). Pour en rire les bosniens ont fait une sculpture d’une conserve géante de ce souvenir. Il faudra attendre le massacre de Srebrenica en 1995 pour une réelle intervention de l’ONU et la résolution du conflit. 11000 personnes sont mortes, dont 1000 enfants.
Le drapeau a été créé par l’Union Européenne dans l’urgence en 1998 pour les Jeux Olympiques de Nagano (car les différentes ethnies n’arrivaient pas à se mettre d’accord, même raison pourquoi ils n’ont pas de paroles pour leur hymne national). Ils adoptent une Constitution ethnique lors des accords de Dayton, c’est à dire qui reconnaît l’ethnie à laquelle vous appartenez, donc : les bosniaques, les croates, les serbes et… les autres (si vous n’êtes dans aucune des trois premieres). C’est écrit sur votre document d’identité et sert à trouver du travail par exemple, ce qui crée évidement de la ségrégation. Étonnamment, chaque groupe a son président national. De même, les serbes au Nord et à l’Est sont quasiment autonomes (école, police, parlement…) dans la région de Républika Srpska. Aujourd’hui le pays a 5 présidents : 1 bosniaque, 1 croate, 1 serbe, 1 pour le Parlement national et 1 pour les autres. Dans chaque canton, il y a un 1er ministre (au total 15 pour le pays), avec des assemblées pour chaque ethnie. En somme, c’est très compliqué pour le pays de se réformer. Si les accords de Dayton ont permis d’arrêter le conflit, c’était surtout une solution politique à court terme. Neno lui se considère bosnien, c’est à dire habitant (sans distinction d’ethnie ou de religion) de la Bosnie-Herzégovine. Il souhaiterait qu’il y ait un-e seul-e président-e pour l’ensemble du pays.
Il nous confirme que malgré tout les bosniens vivent très bien ensemble, malgré quelques résurgences de nationalismes (notamment en Républika Srpska). Les ethnies se mélangent bien entre elles, moins pour les mariages (contrairement à l’air de Tito où il y avait beaucoup de mariage mixtes). Et c’est vrai que nous constatons une sérénité dans la rue, il n’y a aucune animosité (du moins qui se ressente). Sarajevo est d’ailleurs appelée la Jérusalem européenne. Comme il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, et que les religions sont très prégnantes dans la société, nous osons la question de l’homosexualité. Neno nous confirme que ce n’est pas encore très bien perçu. Il y a des bars par exemple, mais qui ne se revendiquent pas ouvertement gay friendly de crainte de représailles. Pendant la gay-pride, le défilé s’est fait caillassé. Des associations essaient de changer les choses petit à petit. Cela prendra du temps, mais dès lors que la Bosnie-Herzégovine se sera plus ouverte les choses évolueront.
Le 5 nous sommes décidés à rejoindre Pristina (capitale du Kosovo) pour aller voir Bardha (amie rencontrée lors de mon erasmus à Rome avec Gaëlle), mais c’est très loin de Sarajevo . Il faut passer plusieurs frontières et nous ne sommes pas sûrs des routes. A l’origine, ce n’était pas prévu sur notre itinéraire, notre temps est compté car nous devons arriver à Athènes le 11. Mais c’est une occasion trop rare de la revoir, surtout au Kosovo, pour la manquer. On se renseigne pour le bus, il y en a un seul, ce soir à 22h…nous aurions pu le prendre la veille. On hésite pour l’auto-stop mais nous n’avons pas trouvé de chapeaux et le soleil cogne dur. Finalement, nous profiterons de la journée pour mettre à jour le blog et la suite de notre voyage. Nous nous décidons pour le bus. Près de la gare, nous mangeons un dernier plat bosnien, un long voyage nocturne nous attend.
Ps 1 : nous n’avons pas mis toutes les précieuses informations apporté par Neno, si vous passez par Sarajevo, nous vous recommandons fortement son free-tour dont voici le lien http://www.sarajevowalkingtours.com/
Ps 2 : un grand merci à Monique pour sa précieuse relecture 😀