Vérone (du 27 mai au 29 mai) et Venise (du 29 et 1er Juin)
Dernières étapes italiennes…
Le vendredi (26 mai) nous partons de Rome bien décidés à rejoindre Venise en stop en quelques jours. Nous prenons l’équivalent du RER pour nous placer sur la route qui va vers le nord-est du pays. Suivant tous les conseils que nous avions lu ou eu sur le stop, nous sortons de la ville, nous nous plaçons à un endroit où les voitures peuvent s’arrêter facilement, nous sommes souriants, motivés et propres sur nous. Le seul contact que nous réussissons à avoir, c’est un des nombreux fleuristes venant à notre rencontre pour nous dire d’aller plus loin. Mais après une longue attente en plein soleil, les moustiques qui nous attaquent, les gens qui passent sans même regarder la destination sur notre ardoise, nous abandonnons. Nous savons que le stop est difficile en Italie, et mal vu… Nous le constatons aussi. Quelques heures après être partis de Rome, nous revoilà dans la belle capitale grâce au RER. Nous décidons donc de prendre le bus de nuit pour Vérone ce qui nous laisse jusqu’à 22h45 pour flâner dans la ville et nous permet d’économiser une nuit. Nous nous retrouvons au café Gatsby pour organiser les jours d’après et envoyer des demandes de couchsurfing pour les villes futures.
Vers 19h, nous allons manger une dernière glace à Giovanni Fassi avec plein de pana (oh oui!!!) puis nous décidons d’aller voir la fontaine de Trévi de nuit. C’est vraiment très joli, avec le couché du soleil, les couleurs changent. Il y a toujours beaucoup de monde. Conseil aux futurs visiteurs de Rome, aller voir la fontaine plus tard (vers 23h) pour être plus tranquilles. Ensuite nous retournons à la gare routière de Tiburtina pour prendre le bus.
5h30 du matin, nous arrivons à Vérone. Nous traversons la ville à pieds. Nous sommes seuls dans les rues qui quelques heures plus tard seront pleines de touristes. Nous en profitons pour faire des photos des décors d’opéra entreposés à coté des arènes (qui accueillent beaucoup de spectacles l’été). De faux escaliers peints côtoient une grande tête féminine en statue. Une grue sera chargée de transférer tous ces éléments en passant au dessus des murs de l’arène (comme pour le Festival de Carcassonne). J’étais (Barbara) venue à Vérone, il y a quelques années, et j’avais un très bon souvenir de l’auberge de jeunesse qui surplombait la ville avec des dortoirs à l’ancienne. J’emmène Aurélien à la même adresse. C’est vraiment très agréable, calme et joli. Une ancienne villa du XVIIIème, avec un grand parc, des escaliers en marbres, des peintures d’époques sur les murs et les plafonds. Les dortoirs sont avec des vieux lits superposés en fer, mais confortable. Nous y arrivons à 7h du matin, et il n’y a pas de soucis pour que nous ayons les clefs de la chambre dès maintenant.
Après une douche et une sieste nous allons voir l’ancien théâtre romain. Vérone est la troisième ville, après Rome et Pompéi, à avoir le plus de vestiges de l’Empire romain. Un musée regroupant des statuts, mosaïques, petites figurines et poteries complètent la visite de l’enceinte. Nous rejoignons le centre de la ville par le vieux pont San Pietro. Après la pause du midi, nous flânons dans la ville. Les rues sont tranquilles dès que l’on sort des rues principales. Bien sur, Vérone est surtout célèbre par l’œuvre de Shakespeare. Grâce au succès de Roméo et Juliette, les amoureux du monde entier viennent à Vérone. Les visiteurs se ruent vers la dite maison de Juliette pour avoir une photo au célèbre balcon. Il faut savoir que celui-ci a été ajouter (au début du XXème siècle) car il n’existait pas. Maintenant, il est l’attraction touristique de la ville. Sinon Vérone est surtout importante pour sa production d’art lyrique. Comme je l’écrivais plus haut, il y a un festival avec de l’opéra, des concerts symphoniques tous les étés dans les arènes. Vérone est très jolie, les bâtiments sont d’époques et d’architectures différentes mais forment un mélange harmonieux qui fait penser à nos villes du sud. Ce qui est remarquable, c’est qu’il y a beaucoup de balcons, dans toutes les rues. Ils sont souvent ornés de fleurs et de plantes. Les murs des façades laissent souvent entrevoir des peintures très anciennes à moitié effacées ou en petites briques rouges.
Après une ballade dans la ville, nous retournons profiter de la tranquillité et du cadre bucolique de l’auberge pour nous reposer. Le lendemain, nous prenons la matinée pour nous mettre à jour pour l’administration. L’organisation de nos futurs destinations nous prend beaucoup de temps (les demandes de couchsurfing, les réservations, planifier les trajets, mais aussi écrire les articles du blog, trier et organiser les photo). La cour de l’auberge étant agréable et ombragée nous en profitons pour nous reposer loin des foules et faire un point organisation. Tous les jours, nous entendons quelqu’un travailler l’alto. Nous découvrons que c’est Takashi, qui est japonais et travaille son instrument de musique à Vérone. Quand nous lui disons que nous allons au Japon, il nous propose de venir chez lui à Kyoto ! Nous verrons. De plus, nous avons copain poilu sur la chaise d’à coté 😀
Le lendemain, nous partons de Vérone en Blablacar ! Et oui ! Illumination ! Nous n’avions pas pensé au co-voiturage plus tôt. Nous retrouvons Vittorio à coté de la gare de Vérone et nous partons pour Venise pour la modique somme de 6 euros par personne. Vittorio est très gentil et intéressant. Il parle en Italien avec Aurélien, mais vu qu’il s’applique à bien parler lentement je comprends toute la conversation. Nous échangeons sur nos différents voyages et de la culture italienne. Il nous explique que vivre à Venise est très difficile car il faut tout faire à pied et le vélo est impossible à cause de tous les ponts. Il met 40 min à rentrer chez lui. A Venise, il nous dépose directement à l’entrée du camping. Nous découvrons notre tente commune (3 lits). Notre coloc s’appelle Rachel et vient de San Francisco. Elle est vraiment sympa. Le nombre d’insectes l’effraie un peu, il faut dire que la tente est vieille, pleine de trous et il y a pleins de moustiques. Notre camping se situe assez loin de Venise, il faut y aller avec une navette ou en train, nous décidons de nous coucher tôt et d’y aller le lendemain.
Mardi (30 mai), nous allons visiter Venise. Ah Venise ! Tes canaux, tes gondoles… et tes flots de touristes! Je ne vais pas vous mentir, c’est un peu décevant. Trop de monde, trop de touristes… J’ai un peu l’impression d’être à Disneyland. La ville ne respire pas une âme ancienne. Autant Florence, Vérone et Rome, malgré le monde, sont des villes qui inspirent le passé, une atmosphère particulière, singulière à chaque ville. Des gens y vivent, les font vivre et leurs donnent aussi leurs charmes. Mais Venise… c’est un parc à touristes. Bon, c’est quand même très très beau ! Les rues avec les canaux, les sentiments sont magnifiques. Nous prenons le Vaporetto (le bateau bus de Venise) pour aller à Murano (l’île où est confectionné le verre de Murano) puis Burano (île où les maisons sont toutes d’une couleur différente). Cela nous éloigne un peu des foules. A Murano nous assistons à une courte présentation du travail d’un souffleur de verre. Quelques minutes seulement… Nous essayons de voir un autre atelier, qui est ouvert, mais les visites se font plutôt le matin. Une fois rentrés sur Venise, nous nous éloignons du centre pour aller dans le quartier Dorsoduro plus étudiant. Nous prenons une pizza à emporter et nous la mangeons sur le bord du canal Barnaba. On est biens, tranquilles et c’est très agréable. Puis nous mangeons une petite glace chez Grom (glacier très réputé en Italie). Puis nous retournons prendre la navette à 22h30 pour rentrer.
Le lendemain, nous profitons de notre pass vaporetto pour faire tout le Grand Canal de Venise en bateau. Puis nous allons sur l’île qui se trouve en face : Guidecca. C’est très tranquille, il y a peu de monde. Nous en profitons pour dessiner. Le soir nous retournons manger au même endroit que la vieille, peu de monde, bonnes pizzas pas chères et les gens sont très gentils. Nous remangeons sur le bord du canal. Venise se vide le soir, c’est un plaisir. Aurélien a déjà dormi dans Venise une fois, dis même que la ville devient sombre et un peu effrayante avec les gondoles qui glissent dans l’obscurité sans un bruit.
Jeudi (1er juin), nous sommes regonflés à bloc pour faire Venise – Ljubljana (capitale de la Slovénie) en stop ! Nous partons du camping à pied, en nous mettant sur une route proche pour faire du stop. Nous sommes à coté du cimetière, cela est un signe… il se trouve que déjà à Rome nous étions à coté du cimetière (Montebello). Nous nous situons juste à coté d’un grand échangeur qui dessert toutes les destinations mais nous ne sommes pas du bon coté. Nous marchons un peu pour aller à la station essence qui se situe juste avant la bretelle d’autoroute, qui va dans la bonne direction. Alors pour cette deuxième tentative d’auto-stop, nous sommes toujours motivés, souriants, propres sur nous et à une station essence (qui souvent est le bon lieu pour aller convaincre les gens de nous emmener). Peu de temps après, voici une Hongkongaise qui arrive ! Nous rigolons avec elle tellement c’est difficile en Italie et improbable de trouver un autre auto-stoppeur. Nous avons compris quelle s’appelle Iris. Elle voyage en auto-stop en Europe depuis plusieurs mois. Elle est arrivée au Portugal et a fait la France. Elle nous dit que la France est super pour l’auto-stop et que les gens sont super ! OUUIIII !!! Chers amis, parents, familles : Prenez des auto-stoppeurs !!! N’ayez pas peur, ce sont des voyageurs qui ont soifs de vous rencontrer et échanger un bout de route à vos cotés!
Mais revenons à l’Italie…Les heures passent et personne ne nous prend. Nous allons à la rencontre des italiens et des automobilistes mais la réponse est toujours négative. Nous sommes toujours sur la même station essence de 10h30 à 17h… Nous faisons donc le choix de prendre un blablacar pour aller à Ljubljana. C’est Primoz qui nous retrouve à 20h pour nous emmener en covoiturage. Il est slovène et travaille en Italie pour Ferrari. Il est adorable et surtout a des conversations très intéressantes sur la Slovénie, il nous explique l’histoire de son pays, parle de tout. Ces 3 h de route passent rapidement et nous voilà arrivés à Ljubljana. En arrivant, nous sommes un peu perdus pour trouver l’auberge de jeunesse où nous devons dormir. Nous demandons à deux étudiantes. Elles nous emmènent directement à coté de l’auberge. Nous constatons que les slovènes sont des gens vraiment très gentils prompts à aider les autres. A l’auberge, il est presque minuit nous nous faisons une tisane dans la cuisine et mangeons des gâteaux (nous n’avons pas fait de vrais repas depuis le petit-déjeuné). Et nous commençons à parler avec Ricardo. Il est chilien et fait l’Europe à vélo. Il parle plutôt bien Français. Il a fait le sud de la France de Toulouse, l’Italie, cela fait 7 semaines qu’il roule. Nous allons nous coucher bien fatigués après cette longue journée. Mais avec l’agréable sensation d’avoir rencontrer pleins de personnes singulières et passionnantes. Nous sommes heureux de ces rencontres et impatients d’en faire pleins d’autres.